Égypte : le meurtre d’un chauffeur de taxi ravive la question des abus policiers
La mort de Mohamed Ali, nouvelle victime des abus policiers régulièrement dénoncés par les ONG de défense des droits de l’homme, soulève l’opinion publique égyptienne, dans la rue et sur les réseaux sociaux depuis vendredi.
Le policier, Moustafa Mahmoud, « sera jugé pour meurtre avec préméditation », a annoncé le parquet dimanche. Il est accusé d’avoir tué avec son arme de service Mohamed Ali Dayed Ismaïl, 26 ans, venu lui livrer de la marchandise dans le centre du Caire, jeudi soir.
Des dizaines de manifestants s’étaient rassemblés le lendemain près du siège de la Direction de la police du Caire pour dénoncer les violences policières. Au total, depuis mi-mai 2014, environ 2000 cas de disparitions forcées ont été recensées et le phénomène s’est accentué en 2015.
Sanctionner les policiers auteurs d’abus
Pour tenter de calmer le jeu, le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi a annoncé qu’il proposerait « dans les quinze jours » de nouvelles dispositions législatives afin de sanctionner les policiers responsables d’exactions, tout en condamnant ces actes.
Sept autres policiers arrêtés
Sept policiers, collègues de Moustafa Mah, ont également été arrêtés samedi dans la soirée alors qu’ils se rendaient sur le plateau d’une télévision privée pour parler des nombreuses accusations auxquelles la police fait face, a indiqué un responsable du parquet. Ils ont été placés en détention provisoire pour quinze jours pour les besoins de l’enquête.
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