Présidentielle au Niger : Mahamadou Issoufou en tête du 1er tour, suivi de Hama Amadou

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé ce vendredi les résultats provisoires de l’élection présidentielle au Niger. Le président Mahamadou Issoufou serait en tête du premier tour, avec 48,41% des voix.

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Publié le 26 février 2016 Lecture : 2 minutes.

La Ceni a communiqué vendredi 26 février les résultats provisoires du premier tour du scrutin présidentiel du 21 février. Selon ces chiffres, c’est le président sortant, Mahamadou Issoufou, qui serait en tête du premier tour, avec 48,41% des suffrages.

Suivent Hama Amadou, toujours détenu à Filingué, qui recueille 17,79% des voix, et Seini Oumarou (12,11%). La participation est de 66,75% au niveau national.

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La totalité des résultats des quinze candidats : Mahamadou Issoufou : 48,41%, Hama Amadou : 17,79%, Seini Oumarou : 12,11%, Mahamane Ousmane : 6,25%, Ibrahim Yacouba : 4,34%, Adal Rhoubeid : 0,59%, Kassoum Moctar : 2,91%, Abdou Labo : 2,09%, Cheffou Amadou : 1,78%, Amadou Boubacar Cissé : 1,48%, Tahirou Guimba : 0,40%, Abdoulaye Amadou Traoré : 0,40%, Laouan Magagi : 0,96%, Mahamane Jean-Philippe Padonou : 0,35%, Mahaman Hamissou Maman : 0,15%

Des résultats contestés

Ces résultats pourraient toutefois être contestés. Avant même la proclamation des résultats, la coalition de l’opposition Copa 216 avait annoncé qu’elle rejetait le scrutin parlant de résultats « fantaisistes », « surprenants » ou « fabriqués », et accusant le pouvoir d’avoir mis en place des « bureaux fictifs ». Comme plusieurs organisations de la société civile, elle appelait les Nigériens à se « mobiliser » et à « résister ».

La Copa 2016 a notamment accusé la Ceni d’avoir « trahi » le pays, parlant de bulletins absents, de bureaux non ouverts et de désorganisation dans « toutes les régions ». « La Copa 2016 tient la Ceni pour entièrement responsable de tout ce qui adviendra », avait conclu la coalition d’opposition, dans une déclaration à la presse, lundi en fin de matinée.

Celle-ci exigeait encore, vendredi 26 février dans la matinée, la confrontation des « procès-verbaux des bureaux de vote ». Elle affirme que « ce qui est rapporté par la Ceni est totalement contraire à ce qui été exprimé par les urnes ».

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Des « manquements logistiques », selon le parti au pouvoir

Le camp du président Issoufou a quant à lui estimé que « l’opposition [venait] une fois de plus de se ridiculiser » avec sa « déclaration des plus mensongères ».  « L’opposition verse dans l’intoxication en propageant de fausses informations dans le seul but d’entacher la crédibilité des scrutins reconnus par tous », a poursuivi la même source.

« L’opposition cherche à cacher sa régression face au parti au pouvoir », avait quant à lui commenté un responsable du PNDS, joint par Jeune Afrique. Le PNDS évoquait uniquement « des manquements logistiques », et des problèmes sont « purement techniques », a-t-on ajouté de même source.

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Un scrutin salué par les observateurs

Dans un communiqué mercredi, la Ceni a réfuté les accusations concernant des bureaux de vote fictifs dans la région de Zinder, au sujet desquels elle avait été saisie la veille par le Mouvement nigérien pour la société du développement (MNSD) de Seini Oumarou.

De leur côté, les chefs des missions d’observation et d’information de l’Union Africaine (UA), le Gabonais Jean Eyeghé Ndong, et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), le Burkinabè Michel Kafando, ont constaté que les scrutins s’étaient « déroulés dans le calme et la sérénité ».

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