Ordinateur 100% marocain : Karim Mazouzi double ses capacités

Le fondateur du Marocain Accent croit au marché de l’ordinateur personnel. La preuve ? Il construit une deuxième usine.

Publié le 1 septembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Avec la croissance du marché de l’ordinateur personnel, Karim Mazouzi flaire l’opportunité de créer sa propre marque. Ce sera Accent, née en 2000. Son usine continue d’assembler pour des grandes marques (Toshiba, Dell) mais, aujourd’hui, la marque maison écoule 20 000 unités par an, dont près de 80 % de portables. Le premier semestre 2011, marqué par un double ralentissement imputable au Printemps arabe  – report des achats de biens d’équipement et arrivée sur le marché marocain des stocks constitués par les constructeurs en Tunisie, en Égypte et en Libye -, a été « blanc ». Mais les carnets de commandes pour la rentrée de septembre sont pleins.

« Netbook » rose

la suite après cette publicité

Accent réalise un gros tiers de ses ventes dans le cadre des grands appels d’offres, notamment ceux du ministère de l’Éducation nationale, qui reconduira en 2011-2012 le programme Injaz : pour équiper les étudiants en matériel informatique, les netbooks (11 pouces) d’Accent font fureur. Cette année, afin d’attirer de nouveaux clients, la marque a innové : elle propose désormais des netbooks de couleur rose, fins et ultralégers. Un must pour working girl

Des idées, Karim Mazouzi en regorge. Président de l’Association des entreprises de la zone industrielle de Mohammedia, il dénonce les freins à l’investissement, surtout en ce qui concerne la disponibilité et le prix du foncier. « L’État ne fait rien pour encourager la création d’entreprise. Or, la seule réponse à la grogne des jeunes, c’est l’emploi. » Lui-même va recruter à terme 100 nouveaux salariés, car, à quelques centaines de mètres du siège d’Accent, les travaux de construction d’une nouvelle usine vont bon train. Coût de l’investissement : 30 millions de dirhams (2,6 millions d’euros). Pour financer toutes ses ambitions, Accent pourrait recourir au marché. Introduction à la Bourse de Casablanca envisagée fin 2012. 

__

Youssef Aït Akdim, à Casablanca

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires