Minusma : qui sont ces Africains morts pour le Mali ?
En moins de trois ans, plus de 80 Casques bleus sont tombés au Mali, parmi eux, 68 Africains.
Publié le 25 février 2016 Lecture : 1 minute.
C’est une des opérations onusiennes de maintien de la paix en cours les plus périlleuses. En moyenne, plus de deux Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont tués tous les mois depuis juillet 2013. À la mi-février encore, sept soldats nigériens de la Minusma ont été victimes d’une attaque djihadiste à Kidal, dans le nord-est du pays.
À en croire les chiffres du département des opérations de maintien de la paix (DPKO), au moins 83 Casques bleus sont morts au Mali en seulement deux ans et sept mois. Et presque tous sont des soldats africains, les États du continent contribuant grandement aux troupes de la Minusma.
68 soldats africains
Parmi les Casques bleus tués au Mali, le DPKO compte quatre soldats cambodgiens, trois bengalis, trois néerlandais, un serbe ainsi que 68 Africains de huit nationalités distinctes. Et dans ce dernier lot de victimes, ce sont des Tchadiens qui payent le plus lourd tribut : 25 morts.
Cliquez sur chaque bulle pour voir le nombre de Casques bleus africains morts pour le Mali entre juillet 2013 et février 2016.
Et depuis 1948 à travers le monde ?
Depuis 1948, année de la première opération de maintien de la paix des Nations unies, plus de 1 230 Casques bleus africains ont été tués sur le continent et à travers le monde.
De l’Algérie en Afrique du Sud, en passant par le Tchad ou l’Angola, une quarantaine de pays africains ont à ce jour envoyé leurs soldats dans des opérations onusiennes. Le Nigeria y a perdu près de 150 hommes, le Ghana 134 et l’Éthiopie 106, pour ne citer que ces trois États africains contributeurs de troupes de maintien de la paix de l’ONU qui comptent plus de 100 morts.
Passez la souris sur les barres pour voir le nombre de soldats de chaque pays africains contributeurs de troupes de l’ONU depuis 1948