Panique bancaire et fermeture de bourse en Côte d’Ivoire

Lla Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a suspendu ses activités ce mercredi 16 février tandis que les Abidjanais se ruent dans leurs agences bancaires.

Publié le 16 février 2011 Lecture : 1 minute.

Réuni à Ouagadougou, le conseil d’administration de la BRVM a émis « les plus vives protestations » contre cette réquisition « par des agents du ministère des Finances du gouvernement du président sortant, appuyés par des Forces de défense et de sécurité, en violation des accords » liant la Bourse et la Côte d’Ivoire.

Dans le communiqué signé de son président Tiemoko Yadé Coulibaly, la BRVM appelle également « tous les acteurs du marché » à ne plus effectuer d’opérations à la Bourse d’Abidjan, qui dépend de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA, huit pays) et où sont cotées une trentaine d’entreprises, pour la plupart ivoiriennes.

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Banques prises d’assaut

Cette annonce intervient dans une situation de crise bancaire. Après les menaces de sanctions à l’encontre des établissements travaillant avec le gouvernement Gbagbo, émises par la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO, basée à Dakar), trois banques ont fermé leurs agences lundi – la Bicici (groupe français BNP-Paribas), Citibank (États-Unis) et Access Bank (Nigeria). Ce mercredi, la Standard Chartered (Grande-Bretagne) a suivi le mouvement. Du coup, les Ivoiriens redoutent une paralysie généralisée du secteur bancaire et se ruent vers leurs agences effectuer des retraits.

Pour la première fois depuis le début de la crise ivoirienne, de longues queues se sont formées mercredi à l’extérieur des banques d’Abidjan. Pour éviter l’assèchement des liquidités, Ecobank, dont les agences sont littéralement prises d’assaut, a limité le montant des retraits à un million de F CFA par personne et par jour. (Avec AFP)

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