Coris Bank met un pied au Niger
L’établissement burkinabè s’octroie 35 % du capital de la BIA-Niger. Son patron, Idrissa Nassa, espère trouver à Niamey le même succès qu’à Ouagadougou.
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En 2007, lorsque cette banque privée burkinabè naît de la transformation d’un établissement de crédit (la Financière du Burkina) en banque de plein exercice, Coris Bank est loin d’avoir gagné la partie. Le marché, où fourmillent les petits établissements, est dominé par la Banque internationale du Burkina (BIB, aujourd’hui propriété du nigérian United Bank for Africa) et par les filiales de Société générale, BNP Paribas et Ecobank. Quatre exercices plus tard, la « jeune » banque en a distancé plus d’une pour se glisser juste derrière Ecobank.
Une belle opération
Avec un total de bilan de 355 millions d’euros (multiplié par trois en trois ans), un produit net bancaire de 21 millions d’euros et des bénéfices qui se sont envolés de plus de 100 % l’année dernière, Coris Bank pourrait pavoiser. Mais Idrissa Nassa voit déjà plus loin, qui espère reproduire l’expérience au Niger et, demain, dans d’autres pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Sa recette : attirer les salariés de la fonction publique et séduire les PME.
Son premier coup hors du Burkina est en tout cas une belle opération. Depuis 2006, la BIA-Niger (191 millions d’euros de total de bilan, 12 millions d’euros de produit net bancaire, 15 agences et plus de 200 salariés) avait en effet attiré plusieurs prétendants de renom, parmi lesquels Attijariwafa Bank, le premier, et Afriland First Bank, le dernier en date.
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