BMCE et CM-CIC partagent leur matière grise

Les filiales de courtage des deux banques rapprochent leurs services de recherche. Un partenariat sur lequel le groupe marocain compte s’appuyer pour développer son réseau en Afrique.

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 13 décembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Distribution croisée

Une stratégie qui passe par l’approfondissement du travail avec le broker français CM-CIC Securities, indirectement actionnaire de BMCE Capital (le groupe bancaire CM-CIC possédant 24,6 % du capital de BMCE Bank). « Nous sommes en train de faire converger notre recherche sur le modèle CM-CIC Securities, impliquant un format de publication, une méthodologie et des outils communs », explique Youssef Benkirane. Un standard sur lequel BMCE Capital compte s’appuyer pour son réseau africain. « Tout cela induit également une possibilité de distribution croisée, souligne Benkirane. Les institutionnels européens auront accès à notre recherche marocaine et africaine, et les Marocains pourront accéder à la recherche européenne et nord-américaine de CM-CIC Securities et de ses partenaires. »

la suite après cette publicité

Pionnier dans ce type de partenariat, CM-CIC Securities a mis en place un réseau de 10 courtiers européens, baptisé European Securities Network, regroupant 120 analystes et couvrant près de 800 valeurs. En Amérique du Nord, il travaille sur le même modèle avec Valeurs mobilières Desjardins, un canadien en pointe notamment sur les valeurs minières. De quoi donner de belles idées à BMCE Capital et, déjà, un nom pour son futur réseau : l’African Securities Network.

Uniformiser

Le courtier marocain fait partie des trois premiers acteurs locaux en matière de recherche. Son équipe d’une dizaine d’analystes couvre l’intégralité des valeurs cotées à la Bourse de Casablanca et publie régulièrement des études détaillées sur les plus importantes, ainsi que des notes sectorielles. Ailleurs, beaucoup de chemin reste à faire. Axis Capital Bourse a une capacité de recherche plus faible que son grand frère marocain, et celle du béninois Actibourse est plus limitée encore. « L’idée est, bien entendu, que nos filiales en Afrique publient davantage, en fonction du développement des différents marchés, mais il s’agit aussi d’uniformiser les méthodes de travail », souligne Benkirane, qui n’exclut pas, en complément des partenariats locaux, de bâtir une équipe de recherche consacrée à l’Afrique à partir de Casablanca Finance City.

« De plus en plus de fonds émergents investissent en Afrique, se réjouit Guillaume Angué, directeur général adjoint de CM-CIC Securities chargé du développement stratégique et de la recherche globale. Investir dans la recherche africaine est un bon pari à dix ans. » Pour faire connaître son engagement, le broker vient d’organiser à Paris une conférence sur le potentiel de l’Afrique et a produit à cette occasion, avec BMCE Capital, un document de 180 pages sur le continent. « Nous avons compté près de 200 participants extérieurs, surtout des investisseurs institutionnels, des entreprises et des consultants », ajoute Guillaume Angué.

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires