Présidentielle nigérienne : Issoufou toujours en tête mais pas à l’abri d’un second tour

Alors que les résultats provisoires de l’élection présidentielle doivent être annoncés dans la journée, le chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, possédait jeudi matin une large avance sur ses poursuivants. Sans être toutefois à l’abri d’un second tour.

Le président Mahamadou Issoufou, le 18 décembre 2014. © VINCENT FOURNIER/JA

Le président Mahamadou Issoufou, le 18 décembre 2014. © VINCENT FOURNIER/JA

Publié le 25 février 2016 Lecture : 1 minute.

Selon des résultats partiels publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), portant sur 6,4 millions d’électeurs sur 7,5 millions d’inscrits, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, est en tête avec 46,66% des 3,954 millions de suffrages dépouillés, devant deux anciens Premiers ministres, Hama Amadou (19,46%) et Seini Oumarou (12,12%). L’ancien président Mahamane Ousmane est quant à lui à 6,34%.

Vers un second tour ?

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Le taux de participation, selon cette comptabilisation portant sur 244 des 308 communes, s’élève à 67,16%. Les résultats définitifs seront annoncés ce vendredi à 17 heures , a annoncé la Ceni.

Dans ces conditions, la perspective d’un coup KO semble très incertaine. « Cela va être très serré, c’est dans un mouchoir de poche, il faut attendre pour savoir si nous passons dès le premier tour », a affirmé à l’AFP une source proche du pouvoir. Le camp du président Issoufou, qui s’était promis d’être réélu dès le premier tour, comptait notamment sur les votes de son fief électoral de Tahoua (Ouest) ainsi que de ceux d’Agadez (Nord), pour y parvenir.

De son côté, la Coalition pour l’alternance 2016 (COPA 2016), qui rassemble des partis d’opposition, a répété jeudi qu’elle ne reconnaîtrait pas les résultats du scrutin, accusant le pouvoir de fraudes depuis la fin des opérations de vote lundi.

La COPA « se réserve le droit de rejeter l’intégralité des résultats grotesques tels que fabriqués et diffusés par la Ceni », a affirmé un responsable, Salatou Ousseini.

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« Bourrages d’urnes »

Demandant notamment la suspension du site internet de la Ceni qui diffuse les résultats, elle estime que « certains résultats sont le fruit de bourrage des urnes orchestré par le pouvoir sortant avec la complicité de l’administration ». Selon elle, « des dizaines de bureaux de vote n’ont pas fonctionné » mais « malgré cela, des résultats de ces localités sont annoncés par la Ceni » et « ceux-ci battent tous les record de participation ».

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Une source proche du pouvoir a pour sa part affirmé que le scrutin était « régulier, reconnu par la communauté internationale », qualifiant l’opposition de « mauvais joueurs ».

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