En 2015, SIPH a stabilisé ses revenus
Le groupe ouest-africain d’hévéa, filiale de l’ivoirien Sifca, annonce un chiffre d’affaires caoutchouc en très léger recul (-0,8%) après une année 2014 particulièrement difficile.
Le revenu 2015 (caoutchouc) s’est élevé à 225 millions d’euros, contre 226,7 millions en 2014, a annoncé la Société internationale de plantations d’hévéas (SIPH), qui exploite 40 0000 hectares d’hévéas matures sur un total de 58 000 hectares plantés et dispose aujourd’hui d’une capacité de production de plus de 220 000 tonnes répartie sur 4 pays (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria et Liberia). Le chiffre d’affaires total a baissé quant à lui de 1,2%, de 250,1 millions d’euros à 247 millions.
Cette relative performance s’est faire dans un contexte délicat : dans son communiqué de résultats, diffusé le 26 février, SIPH rappelle en effet que « le cours du caoutchouc (Sicom 20), qui se situait à 1,42 dollar/kg en début d’année 2015, a enregistré une baisse régulière pour atteindre 1,17 dollar/kg en fin d’année (la moyenne sur 2014 était de 1,71 $/kg) ».Toutefois, la forte appréciation du dollar contre l’euro a permis de limiter l’effet sur les revenus de SIPH, qui est basée à Paris et qui publie ses comptes en euros.
De la même manière, la forte hausse des volumes de vente (+12%, à 183,5 milliers de tonnes) a permis de limiter les effets du recul des cours. Celle-ci s’explique par la forte hausse de la production de caoutchouc (+20%, à 191,5 milliers de tonnes, contre 160,1 milliers de tonnes en 2014), principalement grâce à la hausse des achats aux planteurs privés. En 2015, la part des planteurs a représenté 62% de la production globale.
Amélioration du résultat
SIPH n’a pas communiqué sur son résultat opérationnel et ses bénéfices nets. La société, filiale du groupe agro-industriel ivoirien Sifca, a toutefois estimé que « le résultat opérationnel sera en amélioration par rapport à celui de l’exercice 2014, principalement grâce à la poursuite des efforts sur les frais généraux et à la relative stabilité de la juste valeur des actifs biologiques (contrairement à l’année 2014 qui avait été pénalisée par une variation négative de l’ordre de -50 M€, sans impact sur la trésorerie) ».
En 2014, l’application de la norme comptable IAS41, qui impose de valoriser les actifs biologiques à leur juste valeur, avait impacté de manière très importante le résultat opérationnel (-77,3 millions d’euros), sans conséquence sur la trésorerie.
Stabilisation
Au premier semestre 2015, SIPH avait enregistré un bénéfice semestriel de 61,2 millions d’euros, contre une perte de -33,3 millions d’euros au premier semestre 2014.
Depuis 2012, la forte baisse des cours du caoutchouc a fait passer les revenus de SIPH de 358,5 millions d’euros à 225 millions d’euros. La situation semble toutefois s’être stabilisée : depuis septembre dernier, les cours (Sicom 20) se sont stabilisés. Les revenus de SIPH sur les deux derniers trimestres de l’année sont d’ailleurs en nette amélioration, avec une hausse de 15,5% par rapport à la même période de 2014.
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