Casablanca : 2 500 opérateurs économiques échangent sur l’énergie et l’agriculture en Afrique

La quatrième édition du Forum Afrique développement s’est ouverte jeudi. Plus de 4 500 rencontres « business to business » sont prévues et sept pays invités à exposer leurs plans de développement aux investisseurs.

Mohamed El Kettani, le PDG d’Attijariwafa, le groupe bancaire organisateur du forum, dans les studios de RFI. © Vincent Fournier/JA

Mohamed El Kettani, le PDG d’Attijariwafa, le groupe bancaire organisateur du forum, dans les studios de RFI. © Vincent Fournier/JA

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Publié le 26 février 2016 Lecture : 2 minutes.

La bruine tombée sur Casablanca le 25 février au matin n’a pas pour autant douché la satisfaction de Mohamed El Kettani. Hôte de la quatrième édition du Forum Afrique développement, le PDG du groupe bancaire Attijariwafa bank énumère les raisons comptables qui en font d’ores et déjà un succès : plus de 2 500 opérateurs économiques venant de 29 pays dont 24 du continent ; plus de 4 500 rencontres « business to business » prévues.

Mais la rencontre s’ouvre dans un environnement économique mondial empreint d’inquiétude. « Depuis la crise de 2008, le monde n’a pas encore retrouvé la croissance durable attendue », souligne Mohamed El Kettani. Au contraire, dit le patron du groupe bancaire marocain qui énumère les raisons qui s’opposent à un retour de la croissance : la chute des cours du pétrole, le ralentissement chinois, la nervosité des marchés financiers entraînant leur forte volatilité,  la récession et la sortie des capitaux des pays émergents (Brésil et Russie), les politiques monétaires non orthodoxes dans les pays de l’OCDE…  Tous ces facteurs plongent le monde dans une période « d’incertitudes et de turbulences », selon le patron marocain.

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Une filière africaine d’assemblage automobile poussée par le Maroc ?

Les intervenants s’accordent cependant sur la nécessité d’agir urgemment sur les deux problématiques qui sont au cœur des échanges deux jours durant. Alors que l’Afrique dispose de plus de 800 millions d’hectares de terres arables vierges, plus de la moitié de sa population souffre de malnutrition. Et 600 millions de personnes n’ont pas accès au réseau électrique. « L’énergie et l’agriculture sont deux secteurs catalyseurs qui, judicieusement organisés, peuvent assurer une croissance économique substantielle et le développement de chaque pays », clame le tycoon nigérian Tony Elumelu, l’une des vedettes des assises marocaines organisées chaque année par Attijariwafa bank.

Le Maroc qui entend, d’ailleurs, accélérer son accompagnement dans le décollage industriel du continent. À l’ouverture du forum, Moulay Hafid Elalamy, le ministre chérifien de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique, s’est dit ouvert – ayant reçu des « instructions » royales en ce sens – à ce que le Royaume intervienne auprès des pays d’Afrique subsaharienne qui souhaiteraient renforcer leur filière d’assemblage automobile, à l’instar  des centres d’appels marocains qui ont essaimé en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

Ces deux pays figurent parmi les sept – avec le Congo, le Gabon, le Togo, la Tunisie et le Kenya – invités au forum d’Attijariwafa bank à exposer leurs plans nationaux de développement aux investisseurs. Clôture du forum ce vendredi.

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