Togo : l’arrestation d’un opposant agite la classe politique

Antoine Randolph, qui dirige depuis la France un parti togolais d’opposition aujourd’hui endormi, a été arrêté le 22 février à la frontière entre le Togo et le Bénin par les services de renseignement togolais.

Antoine Randolph préside le Rassemblement national pour la démocratie et le panafricanisme (RNDP). © DR

Antoine Randolph préside le Rassemblement national pour la démocratie et le panafricanisme (RNDP). © DR

ProfilAuteur_EdmondDalmeida

Publié le 26 février 2016 Lecture : 1 minute.

Qui est Antoine Randolph ?

Médecin vétérinaire de profession, Antoine Randolph a été très actif dans les années 1990 au sein de l’opposition à feu Gnassingbé Eyadema. Exilé en France depuis plus de vingt ans, il préside une formation politique, le Rassemblement national pour la démocratie et le panafricanisme (RNDP), aujourd’hui assoupie mais demeurant très critique à l’égard du pouvoir togolais. Âgé de 70 ans, Antoine Randolph est un proche de Mathieu Cichocki, activiste polonais qui anime un blog très hostile au régime togolais. En 2010, ce médecin basé à Colmar, dans l’est de la France, était très impliqué au sein de la diaspora dans les mouvements de contestation de la victoire de Faure Gnassingbé à la présidentielle de mars 2010.

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Détention confirmée par les autorités

Selon sa famille, Antoine Randolph est « porté disparu depuis le 22 février 2016 ». L’information révélée par les médias, a été relayée le 24 février par un courrier officiel de Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et chef de file de l’opposition. « Je vous prie de bien vouloir clarifier cette situation et me faire savoir les circonstances ainsi que les raisons de cette arrestation. Vous voudrez également me préciser par la même occasion le lieu de détention de M. Randolph Antoine », a écrit Jean-Pierre Fabre.

Contacté par Jeune Afrique, le colonel Yark Damehane a indiqué que le septuagénaire arrêté à la frontière Togo-Bénin est « détenu à la direction centrale du Renseignement intérieur pour nécessité d’enquête », sans plus de détail. D’autres sources indiquent néanmoins que l’homme serait cité par les services de renseignement d’un pays de la sous-région dans une affaire de recrutement de jeunes ex-rebelles. Une manifestation était prévue vendredi devant l’ambassade du Togo à Paris pour exiger la libération d’Antoine Randolph.

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