Angola : le nom du vice-président Manuel Vicente cité dans une affaire de corruption
Le nom de Manuel Vincente a été cité par la presse portugaise et une source proche du dossier citée par l’AFP dans une affaire de corruption visant un magistrat portugais. Le ministère public portugais dément cependant l’implication « à ce stade de l’enquête » du vice-président angolais.
« Le vice-président angolais Manuel Vicente a été mis en cause dans une enquête menée par la justice portugaise à l’encontre d’un magistrat, [qui a été] placé jeudi en détention provisoire, rapporte une source proche du dossier, citée par l’AFP, vendredi 26 février.
Selon la même source, »le procureur portugais Orlando Figueira, 54 ans, est soupçonné par les autorités judiciaires d’avoir reçu des pots-de-vin afin de classer une enquête impliquant le dirigeant angolais ».
Cette enquête, classée en janvier 2012, portait sur l’origine des fonds avec lesquels Manuel Vicente, patron à l’époque de la compagnie pétrolière publique angolaise Sonangol, avait acheté un appartement de luxe dans la banlieue de Lisbonne.
Le ministère public portugais n’a pas confirmé
Le parquet général de la République qui s’est exprimé jeudi soir par communiqué n’a toutefois pas cité le nom du procureur portugais. En revanche, il a confirmé que « le magistrat, arrêté mardi alors qu’il se trouvait en congé sans solde depuis septembre 2012, a été placé depuis en détention provisoire ». Celui-ci est « soupçonné d’avoir reçu des contreparties (…) afin d’agir en faveur du suspect d’une enquête qu’il dirigeait », ajoute le texte.
D’autre part, le ministère public portugais a démenti l’implication « à ce stade de l’enquête » du vice-président angolais. « Deux personnes et une société ont été mises en examen pour corruption et blanchiment d’argent », signale le communiqué. Or, Manuel Vicente ne figure pas parmi elles, précise le texte.
La compagnie pétrolière Sanangol impliquée selon la presse portugaise
D’après la presse portugaise, le procureur portugais Orlando Figueira est suspecté d’avoir perçu au moins 200 000 euros de la part d’une filiale de Sonangol pour enterrer l’affaire. Et l’avocat portugais du vice-président angolais, Paulo Amaral Blanco, aurait également été mis en examen pour corruption active, et son bureau fait l’objet d’une perquisition.
« Nous n’avons rien à voir avec ce qu’a pu faire le procureur Orlando Figueira et nous espérons qu’il va tout clarifier », a rétorqué son avocat à la presse.
En 2012, les révélations faites par la presse portugaise sur des enquêtes ciblant plusieurs hauts responsables du régime de Luanda avaient jeté un froid sur les relations diplomatiques entre le Portugal et l’Angola.
Un an plus tard, en novembre 2013, la justice portugaise avait classé une autre enquête pour fraude fiscale et blanchiment de capitaux concernant Manuel Vicente, dans laquelle il n’avait donc finalement pas été mis en examen.
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