Alain Juppé fait campagne en Tunisie
Après l’Algérie, la campagne pour les primaires des Républicains a mené Alain Juppé à Tunis les 28 et 29 février. Lutte contre le terrorisme, situation en Libye, déchéance de la nationalité, sont autant de thématique qu’ a abordées le maire de Bordeaux.
« La Tunisie a suscité l’admiration de tous. Elle est le seul pays à avoir poursuivi sa route. Nous ne pouvons être qu’admiratifs devant le chemin parcouru en si peu de temps », a affirmé Alain Juppé ce 29 février à Tunis, deuxième jour d’une visite dont l’objectif est de récolter les soutiens des ressortissants français installés dans ce pays à l’approche des primaires en novembre qui désigneront le candidat de la droite et du centre pour la présidentielle de 2017.
À Tunis, le maire de Bordeaux a enfilé son costume d’homme d’État en balayant tous les sujets d’actualité concernant la région. Il est revenu sur les liens que la France et la Tunisie sont amenées à entretenir, notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de stabilisation de la région. « Nos pays ont besoin chacun l’un de l’autre. C’est une absolue nécessité, une ardente obligation », a-t-il déclaré.
Islam et démocratie
Celui qui avait déclaré que « l’islamisme est soluble dans la démocratie » lors d’une précédente visite à Tunis en 2011, fait désormais la distinction entre « Islam » et « islamisme » en soulignant que les valeurs fondamentales de l’Islam sont compatibles avec la démocratie contrairement à celles des islamistes. « Nous avons eu ce combat il y a plus d’un siècle avec l’Église. Nous devons faire le même chemin avec l’Islam », a-t-il rappelé.
Le bourbier Libyen
Interpellé sur le conflit libyen, Alain Juppé estime qu’une sortie de crise ne saurait être uniquement liée à une intervention aérienne de la coalition internationale. La stabilité de la région et son essor économique doivent passer par un dialogue inter-maghrébin aussi soutenu que celui entre le Nord et le Sud.
Rassurer les binationaux
Face aux binationaux, un des viviers de son électorat, il a tenté de rassurer quand au projet de loi sur la déchéance de la nationalité, élaboré par le gouvernement Hollande, en précisant que rien n’est encore définitif. Pour lui, ce projet concerne ceux qui accomplissent des actes terroristes et n’apporte rien qui ne soit déjà prévu dans le Code civil.
Ce lundi, Alain Juppé s’entretiendra également avec le président tunisien Béji Caïd Essebssi et le chef du gouvernement Habib Essid.
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