Renault inaugure sa première usine marocaine
Situé à Tanger, le site géant accueillera la production de véhicules low cost, pour la plupart destinés à l’export.
![L’ouverture de l’usine représente une opportunité de développer une réelle industrie automobile marocaine. © Yannick Brossard](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/02/09/Renault_usinedetanger_yannickbrossard.jpeg)
L’ouverture de l’usine représente une opportunité de développer une réelle industrie automobile marocaine. © Yannick Brossard
Inauguration en grande pompe pour la nouvelle usine de Tanger du constructeur automobile français Renault ce jeudi 9 février : le PDG du constructeur automobile français Carlos Ghosn et le souverain marocain Mohammed VI sont attendus pour l’occasion.
L’ouverture du site représente une opportunité pour rabat de développer une industrie automobile, pour l’instant quasi inexistante dans le royaume, hormis l’usine de Somaca à Casablanca. Un secteur probablement générateur d’emplois pour le pays…
Renault n’est pas en reste non plus : le constructeur automobile français a bénéficié d’une exonération d’impôt sur les sociétés pendant cinq ans et de taxes d’exportation. L’État marocain a aussi mis à disposition les infrastructures (autoroute et rail) et financé un centre de formation pour le personnel. De quoi rassurer Renault, qui a investi environ 1 milliard d’euros pour cette usine, destinée à devenir un pôle central dans son développement.
En tout, quelques 300 hectares sont dédiés à la construction de véhicules low cost de la marque, à 30 kilomètres du nouveau port de Tanger Med. Le site accueillera la production de plusieurs milliers de véhicules. Dans un premier temps, entre 150 000 et 170 000 voitures seront produites chaque année sur une ligne de montage, avec trois équipes se relayant. Une seconde ligne est prévue à partir de 2013 pour faire monter la production annuelle à 340 000 unités, voire à 400 000 en travaillant des week-ends.
Exportation
Dès le lancement du projet en 2007, Carlos Ghosn avait déclaré vouloir faire du pôle de Tanger « l’usine la plus compétitive ». L’inauguration de l’usine aurait pu être retardée pour causes de pluies diluviennes qui ont paralysé le chantier pendant trois mois, mais le constructeur automobile a finalement tenu ses délais. L’usine produira trois modèles différents. Le premier modèle à sortir sera le « Lodgy », un monospace de 5 à 7 places. Il sera commercialisé au printemps sous la marque Dacia (filiale roumaine de Renault) en Europe et dans le pourtour méditerranéen, et sous celle de Renault ailleurs. Un petit utilitaire et un troisième modèle (tenu secret pour le moment) suivront.
Avec ces nouveaux modèles « low cost », le constructeur français espère asseoir sa position dominante sur le marché marocain, où il s’est vendu l’an dernier environ 120 000 véhicules. Un chiffre qui pourrait doubler, voire tripler dans les années à venir, selon les prévisions de Renault. Pourtant, la majorité de la production de Tanger est destinée à l’export. Selon les propos du patron du groupe en 2007, « 90% de la production du site sera dédiée au marché mondial et « pas seulement européen », et 10% « au marché marocain, d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, voire de quelques pays d’Afrique ».
(Avec AFP)
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