Destruction des mausolées de Tombouctou : Ahmad Al Mahdi Al Faqi sera jugé pour « crime de guerre » par la CPI

La charge retenue contre Ahmad Al Mahdi Al Faqi, premier jihadiste écroué par la Cour pénale internationale (CPI), est désormais officielle. L’ex-chef de la police islamique du groupe Ansar Eddine sera poursuivi à La Haye pour « crime de guerre », a annoncé la CPI ce jeudi. Ahmad Al Mahdi Al Faqi a l’intention de plaider coupable. Une première.

Ahmad Al Mahdi Al Faqi  à la Cour pénale internationale le 30 septembre 2015. © Robin van Lonkhuijsen / AP / SIPA

Ahmad Al Mahdi Al Faqi à la Cour pénale internationale le 30 septembre 2015. © Robin van Lonkhuijsen / AP / SIPA

Publié le 24 mars 2016 Lecture : 1 minute.

Jeudi 24 mars, la Cour a « confirmé la charge de crime de guerre portée à l’encontre Ahmad Al Mahdi Al Faqi (…) et l’a renvoyé en jugement devant une chambre de première instance », a indiqué la CPI dans un communiqué.

L’ancien responsable de la police islamique du groupe terroriste Ansar Eddine à Tombouctou, dans le nord du Mali, est le premier suspect poursuivi par la CPI pour destruction d’édifices religieux et monuments historiques.

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Intention de reconnaître les faits 

Ahmad Al Mahdi Al Faqi a l’intention de plaider coupable, a annoncé jeudi le procureur, soulignant qu’il s’agissait d’une première pour la Cour.

Lors de l’audience à huis clos de confirmation des charges le 1er mars, le jihadiste « a exprimé son désir de plaider coupable »,  a ajouté le magistrat.

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Accusé d’avoir participé à la destruction de neuf mausolées

Il est accusé d’avoir dirigé et personnellement participé, en 2012, à la destruction de neuf mausolées de saints musulmans de Tombouctou et de l’une des plus importantes mosquées de la ville, Sidi Yahia. Ces ravages au sein de la « cité des 333 saints », inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, avaient provoqué un concert d’indignation.

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Ces destructions ont constitué « une attaque contre une population entière et contre son identité culturelle », avait déclaré la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, à l’ouverture de l’audience dite de confirmation des charges, qui devait déterminer si les preuves du procureur sont suffisantes pour mener à un procès.

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