« Le parti ‘le Peuple du Zimbabwe d’abord’ [Zimbabwe People First] est là », a lancé Joice Mujuru, lors d’une conférence de presse, le 1er mars. Son nouveau parti d’opposition, dont la création avait été annoncée le 17 février dernier, est désormais sur pied. « Aujourd’hui est un jour historique. C’est une journée importante dans l’histoire politique de notre pays », a-t-elle poursuivi.

L’ancienne bras-droit de Robert Mugabe avait été évincée de ses fonctions en décembre 2014, après avoir été la cible de violentes attaques de la part de l’épouse du président zimbabwéen, Grace Mugabe, qui préside la ligue féminine du ZANUF-PF, le parti au pouvoir.

Forte popularité

« Je jure devant vous que je ne suis ni une sorcière ni un assassin », a rétorqué Joice Mujuru, répondant à ces accusations. « Il ne s’agit pas du parti d’une femme. Il s’agit d’un parti où le peuple est au centre du pouvoir », a-t-elle assuré.

« Nous vivons dans un système injuste. Il faut absolument mettre fin au fléau de la corruption », a poursuivi Joyce Mujuru, exhortant « tous les anciens combattants (de la lutte pour l’indépendance acquise en 1980), la police, l’armée et les services de renseignements à défendre la constitution ».

S’imposer dans le paysage politique dominé par le ZANUF-PF ne sera pas une tâche facile, même si la veuve de Solomon Mujuru, chef historique de l’armée du Zimbabwe, jouit toujours d’une forte popularité dans le pays.