Gabon : le fonds souverain doté de 500 milliards de francs CFA

Le conseil des ministres qui s’est tenu le 3 février a annoncé officiellement la création du « Fonds souverain de la République gabonaise » tout en précisant ses modalités de financement.

Le fonds est placé sous l’autorité du président de la République, Ali Bongo Ondimba. © AFP

Le fonds est placé sous l’autorité du président de la République, Ali Bongo Ondimba. © AFP

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 6 février 2012 Lecture : 2 minutes.

Le Gabon se dote officiellement d’un fonds souverain. Baptisé simplement « Fonds souverain de la République gabonaise » (FSRG), ce véhicule d’investissement remplace le Fonds pour les générations futures qui existait déjà. Il est placé sous l’autorité du président de la République Ali Bongo Odimba. La décision, actée lors du Conseil des ministres qui s’est tenu le 3 février, a également précisé les modalités de financement du fonds. Avec l’objectif d’atteindre un capital minimum de 500 milliards de francs CFA (environ 762 millions d’euros), le fonds sera financé par un prélèvement de 10 % sur les recettes pétrolières annuelles prévues dans la loi de finances, 50 % de toutes les recettes budgétaires additionnelles correspondant à un dépassement des hypothèses de base de la loi de finances annuelles, les dividendes du portefeuille des participations de l’État, la totalité des produits financiers générés par le fonds et les dons et legs.

Améliorer la gestion des ressources

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Une fois le seuil de 500 milliards atteint, le FSRG sera alimenté par 25 % des revenus générés par ses placements (le reste allant au Trésor public) et par toutes les recettes pétrolières additionnelles correspondant à un dépassement des hypothèses de base de la loi de finances de l’année précédente. Le fonds souverain comptera un conseil d’administration, une direction générale et une agence comptable, sur lesquels aucun détail n’a pour l’instant été donné. La création de ce fonds s’inscrit dans la volonté de l’exécutif gabonais actuel d’être plus actif dans la gestion des ressources du pays et d’orienter l’économie vers davantage de valeur ajoutée locale. Il servira, en coordination et en complément avec d’autres structures comme Gabon Oil Company, à acquérir des participations dans des entreprises stratégiques pour l’avenir du pays et à les gérer de manière optimale.

Depuis deux ans, le Gabon a déjà largement initié cette politique. Il a ainsi augmenté sa participation dans la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et travaillerait actuellement à faire de même dans le capital de la maison-mère de la Comilog, la française Eramet. Fin 2011, le pays s’est également offert 35% de la filiale Afrique de l’opérateur forestier français Rougier.

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