Primaires américaines : Trump et Clinton largement en tête après le « Super Tuesday »

Sans surprise, Donald Trump et Hillary Clinton ont largement dominé leurs rivaux lors des primaires américaines cruciales du « Super mardi ». Retour sur une journée pendant laquelle un cinquième des délégués républicains et un quart des délégués démocrates ont été attribués.

Hillary Clinton à un meeting lors du « Super mardi » le 1er mars février 2016 à Miami © RHONA WISE/AFP

Hillary Clinton à un meeting lors du « Super mardi » le 1er mars février 2016 à Miami © RHONA WISE/AFP

Publié le 2 mars 2016 Lecture : 2 minutes.

« Merci Géorgie ! », « Merci Massachusetts ! » « Merci Tennessee ! », « Merci Alabama ! », « Merci Virginie! »: le milliardaire de 69 ans Donald Trump s’est réjoui sur Twitter d’une impressionnante série de victoires. « Ce fut une soirée fantastique », a-t-il déclaré depuis Palm Beach, en Floride, se présentant comme le seul capable de « rassembler » le parti et donnant rendez-vous aux électeurs de cet Etat où aura lieu la prochaine primaire, le 15 mars.

Rubio, grand perdant 

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La défaite du jeune sénateur Marco Rubio en Virginie, où il nourrissait de réels espoirs, sonne comme une véritable claque pour celui qui espérait encore rallier sur sa candidature tous les « anti-Trump ». Le parti républicain, qui espère retrouver la Maison Blanche après deux mandats du démocrate Barack Obama, est cependant divisé sur la candidature du magnat de l’immobilier, dont les propositions iconoclastes et le style abrasif dérangent.

Grand perdant de cette soirée électorale cruciale des primaires américaines, Marco Rubio est resté évasif sur la façon dont il entendait remonter la pente : « Quand je serai président, nous poursuivrons le rêve américain ! » a lancé celui qui estime que Trump représente « une grave menace » pour l’avenir des États-Unis.

Hillary Clinton victorieuse dans les Etats du Sud

Géorgie, Alabama, Tennesse, Virginie, Arkansas, Texas : comme attendu, Hillary Clinton l’a de son côté emporté haut la main dans les États du Sud où les minorités lui confèrent un grand avantage. Dans un discours prononcé depuis Miami, l’ancienne secrétaire d’État s’est déjà projetée vers l’élection du 8 novembre, réservant ses attaques aux républicains.

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« Le niveau du discours dans l’autre camp n’a jamais été aussi bas », a-t-elle lancé, dénonçant, en une allusion aux propositions de Trump au sujet des Mexicains ou des musulmans, une stratégie consistant à « diviser l’Amérique ». Comme en Caroline du Sud samedi, Hillary Clinton a remporté la quasi-totalité des suffrages des votants noirs en Virginie : 82%, selon les sondages de sorties d’urnes. Deux tiers des électrices démocrates ont également voté pour elle.

Seul rival de l’ancienne Première dame dans le camp démocrate, le sénateur Bernie Sanders l’a emporté dans son fief du Vermont, frontalier du Québec, ainsi que dans l’Oklahoma. Visiblement épuisé, le sénateur de 74 ans, a tenté de faire bonne figure, rappelant que la course était encore en longue : « 35 États doivent encore voter », a-t-il lancé lors d’un discours où la flamme qui marquait jusqu’à présent sa campagne semblait éteinte. Car s’il a encore les moyens financiers de poursuivre le combat pendant plusieurs mois, l’issue du duel fait désormais peu de doute aux yeux des commentateurs américains.

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« Politiques de la peur »

Selon un sondage CNN publié mardi, les démocrates l’emporteraient dans tous les cas dans un duel face au milliardaire, avec une marge même légèrement plus confortable pour M. Sanders (55% contre 43%) que pour Mme Clinton (52% contre 44%). Reflétant la perplexité de nombre de dirigeants occidentaux face à la montée en puissance de Donald Trump, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, en visite à Washington, s’est invité dans le débat politique américain.

« Construire des murs est une très mauvaise idée, peu importe qui les finance », a-t-il lancé dans une allusion au mur que l’homme d’affaires veut construire à la frontière entre Mexique et Etats-Unis. « Gardons-nous de ces politiques de la peur, elles sont dangereuses pour l’Europe et pour les EÉtats-Unis, elles sont mauvaises pour le monde », a-t-il insisté.

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