Les faits se sont déroulés mardi 1er mars dans le district de Nsanje, dans le sud du Malawi. Selon Kirdy Kaunga, un responsable de la police locale contacté par l’AFP, les victimes ont été trouvées en possession d’os humains. La foule aurait alors décidé de les brûler avec de l’essence.

Cette version a été confirmée par un chef local, qui a expliqué que les villageois ont commencé à avoir des soupçons en observant les faits et gestes de l’une des sept personnes qui portait un sac contenant des os. L’homme aurait alors été poursuivi et arrêté , et aurait confirmé que son sac contenait des os humains. Toujours selon le chef local, c’est à ce moment là que la foule aurait commencé à se rassembler et à brûler une par une les sept personnes soupçonnées.

Ouverture d’une enquête

La police n’a pour l’instant procédé à aucune arrestation. Elle a remis les corps à la morgue d’un hôpital local, où ils attendaient d’être identifiés par des proches. Cependant une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine des os et s’ils appartenaient à un albinos, a précisé à l’AFP le porte-parole de la police dans la région, James Kadazera.

Recrudescence des violences contre les albinos

Le Malawi connaît une recrudescence des assassinats et enlèvements d’albinos :  depuis le début des attaques en 2015, six albinos ont été tués, selon les autorités malawites, et neuf selon l’ONU. Les autorités locales parlent d’exhumations constantes de corps d’albinos pour leurs os. Une dizaine de personnes soupçonnées d’assassinat, d’enlèvement ou de trafic d’os humains ont également été arrêtées depuis décembre dans ce petit pays pauvre d’Afrique australe.