RD Congo : 550 000 sinistrés à cause des inondations

Alors que de nouvelles pluies diluviennes sont tombées dans la nuit de mercredi à jeudi sur la RD Congo, l’ONU a révélé que les inondations avait fait plus de 550 000 victimes dans le pays depuis octobre 2015.

Des inondations dans le quartier de Mombele, près de Kinshasa. © Capture d’écran / Youtube

Des inondations dans le quartier de Mombele, près de Kinshasa. © Capture d’écran / Youtube

Publié le 3 mars 2016 Lecture : 1 minute.

Tout baigne, à Kinshasa – littéralement. Dans la nuit de mercredi 2 à jeudi 3 mars, une pluie torrentielle s’est abattue sur la capitale de la République démocratique du Congo, où il pleuvait toujours jeudi matin. De nombreuses habitations sont colonisées par les eaux, qui creusent par ailleurs les redoutés nids de poule qui donnent aux routes des allures de gruyère.

Fin 2015, les autorités avaient expliqué qu’il était tombé 450 millimètres d’eau entre le 17 novembre et le 6 décembre, soit le tiers de la moyenne annuelle. Les intempéries, qui frappaient alors aussi d’autres régions du pays, avaient provoqué la mort d’une trentaine de kinois, décédés dans l’écroulement de leur maison.

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La province de la Tshopo est la plus affectée

Mercredi, l’ONU a révélé le bilan des pluies qui sont tombées depuis octobre sur 11 des 26 provinces congolaises. Il est très lourd : plus de 550 000 sinistrés. La province de la Tshopo (nord) est la plus affectée, avec près de 400 000 personnes touchées, précise le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).

En plus de « pertes en vies humaines », on compte plus de 65 000 abris endommagés ou démolis, près de 5 000 hectares de cultures ravagés, des réserves de nourriture de milliers des ménages détruites, des infrastructures sociales – écoles, structures sanitaires, infrastructures routières – dégradées, énumère l’ONU.

Routes rendues impraticables

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Les autorités congolaises et leurs partenaires ont fourni à certains une aide (argent, nourriture, médicaments…), mais beaucoup reste à faire en termes de sécurité alimentaire, d’abris, de santé, d’éducation, ou encore d’eau, d’hygiène et d’assainissement, faisant craindre au personnel humanitaire des épidémies de choléra.

Alors qu’une recherche de fonds est en cours pour couvrir les besoins les plus urgents, l’acheminement de l’aide déjà disponible est entravé par la dégradation des routes, rendues impraticables par les eaux, les éboulements ou des glissements de terrain. Résultat : par endroits, des dizaines de milliers de personnes sont livrées à elles-mêmes.

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