Présidentielle au Congo : timide lancement de la campagne électorale à Brazzaville

La campagne électorale en vue de la présidentielle du 20 mars a été officiellement lancée vendredi au Congo-Brazzaville. Mais dans la capitale congolaise, l’ambiance était au recueillement plutôt qu’aux meetings politiques.

Une affiche du président sortant candidat à sa propre succession, Denis Sassou Nguesso. © DR

Une affiche du président sortant candidat à sa propre succession, Denis Sassou Nguesso. © DR

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Publié le 4 mars 2016 Lecture : 2 minutes.

« Plus loin, ensemble », « Ici chez nous, Denis Sassou Nguesso président »… Au centre-ville de Brazzaville, seules des affiches et banderoles du président sortant, candidat à sa propre succession, sont visibles.

« C’est à partir de minuit [4 mars] que nous les avons déployés pour respecter le début officiel de la campagne électorale », commente Serge Michel Odzoki, porte-parole du Parti congolais du travail (PCT), la formation politique de Denis Sassou Nguesso. « Mais le candidat lui-même a quitté Brazzaville depuis mardi », ajoute-t-il.

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C’est en effet à Pointe-Noire, capitale économique du pays, que le candidat Sassou Nguesso compte lancer sa campagne électorale le samedi 5 mars. S’en suivra une tournée à travers le pays, laquelle s’achèvera par un grand meeting à Brazzaville le 18 mars, selon une source du parti au pouvoir.

Le 4 mars oblige…

Du côté des rivaux de Denis Sassou Nguesso, la campagne électorale n’a pas non plus réellement démarrée. À la place, plusieurs d’entre eux, surtout ceux de la principale coalition de l’opposition, ont participé à un culte d’action de grâce en hommage aux victimes de l’explosion du 4 mars 2012.

« Pour notre candidat, Pascal Tsaty Mabiala, la campagne ne commencera véritablement que dans quelques jours et ce, dans le nord du pays », commente Honoré Sayi, porte-parole de de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS). « Le 4 mars reste donc un jour de recueillement », ajoute-t-il.

Avant d’aller répondre à une nouvelle convocation de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) qui enquête sur l’ « affaire dite de la vidéo », le général Jean-Marie Michel Mokoko est allé déposer une gerbe de fleurs au cimetière du centre-ville de Brazzaville en hommage aux victimes de l’explosion.

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Calme dans le fief de l’opposition

Réputé acquis à l’opposition, la partie sud de la capitale congolaise n’a pas connu non plus une effervescence de début de campagne.

« Chez nous, les choses commencent toujours timidement avant de s’emballer », tente de nuancer un partisan du candidat Guy Brice Parfait Kolélas, ancien ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’État.

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Au premier jour de campagne, il faut descendre jusqu’au marché Total, le plus grand du pays, pour apercevoir un message autre que celui du président sortant. Quelques affiches et calicots du candidat Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, chantre du « gouverner autrement », cohabitent avec ceux de l’omniprésent Denis Sassou Nguesso.

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