États-Unis : Trump veut changer la loi pour torturer les jihadistes
Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump, donné favori pour l’investiture, a réaffirmé qu’il souhaitait modifier les lois interdisant la torture aux États-Unis. La semaine dernière, il avait été accusé de revirement sur le sujet.
« Je n’ai pas fait volte-face. Je dis que je vais respecter la loi », a affirmé M. Trump dimanche sur Fox News. Les jihadistes du groupe État islamique « n’ont pas de règles, de réglementations ou de lois, et nous en avons de très strictes », a relevé le milliardaire.
Durant sa campagne, le candidat républicain avait à plusieurs reprises promis de torturer les terroristes et de tuer leurs familles. Des déclarations qui lui ont valu de nombreuses critiques, y compris de la part de son propre camp. Ainsi vendredi, dans une déclaration au Wall Street journal, le milliardaire avait fait machine arrière, indiquant que s’il était élu, il respecterait les lois : « J’utiliserai tout mon pouvoir légal pour arrêter ces ennemis terroristes. Je comprends, cependant, que les États-Unis sont liés par des lois et des traités et je ne demanderai pas à notre armée ou à d’autres responsables de violer la loi », avait-il écrit.
« Discuter des lois »
Mais ce week-end, sur Fox News, il a à nouveau durci sa position, expliquant qu’il comptait modifier les textes sur la torture : « Je respecte ces lois, mais je ne suis pas ravi de cela », a-t-il affirmé, soulignant qu’il aimerait « discuter de ces lois » car « nous ne jouons pas sur le même terrain ». « J’obéis à la loi mais (…) je voudrais que certaines lois soient élargies », a-t-il renchéri.
Pour justifier ses changements de position sur de nombreux sujets, Donald Trump avait vanté jeudi la nécessité pour un dirigeant d’être « flexible », affirmant n’avoir « jamais vu quelqu’un réussir sans un certain degré de flexibilité ».
Le gouvernement Bush a banni en 2006 l’usage de la simulation de noyade, appelée le « waterboarding », ou d’autres techniques d’interrogatoire poussées après le scandale suscité par leur utilisation notamment par la CIA sur des suspects de terrorisme.
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