Network International va racheter Emerging Markets Payments auprès d’Actis. Dans deux communiqués publiés le 02 mars, le groupe dubaïote et le capital-investisseur britannique ont confirmé cette transaction, sans dévoiler le montant de la cession encore sujette à l’approbation des autorités de régulation. Selon l’agence Reuters, qui cite des sources proches du dossier, elle devrait atteindre 340 millions de dollars.

Avec cette acquisition, Network International met la main sur un de ses principaux rivaux. Lancé en 2010, Emerging Markets Payments fournit des solutions de paiement électronique à 35 000 commerces et 130 banques à travers 40 pays en Afrique et Moyen-Orient.

Network International, pour sa part, est très présent dans la péninsule arabique et au Ghana, au Nigeria, au Kenya, en RDC, au Botswana et en Égypte. Le groupe dubaïote réalise aujourd’hui environ 80 % de ses revenus aux Émirats arabes unis, une proportion qui devrait passer à 65 % après l’acquisition de Emerging Markets Payments, a indiqué à Reuters Bhairav Trivedi, directeur général de Network International.

Une présence dans 70 pays d’Afrique et du Moyen-Orient

Suite à ce rachat, le nouvel ensemble comptera une présence dans 71 pays en Afrique et au Moyen-Orient, avec un réseau de 70 000 commerces et 170 banques. « Ensemble, nous avons une occasion encore plus grande de continuer à faire croître notre présence dans toute la région du golfe arabique et plus largement dans la région Moyen-Orient & Afrique », a commenté dans un communiqué Abdulla Qassem, président de Network International.

Network International est détenu majoritairement par le groupe bancaire Emirates NDB, le reliquat du capital (49 %) est détenu par les capital-investisseurs américains Warburd Pincus LLC (40 milliards de dollars d’actifs sous gestion) et General Atlantic (17 milliards de dollars d’actifs).

Participations

Actis, qui pour cette cession a été conseillé par la banque d’affaires américaine Morgan Stanley et le cabinet d’avocats Clifford Chance, revendique 3 milliards de dollars d’investissements en Afrique.

Le portefeuille africain du groupe britannique compte une douzaine de participations dans la finance, le transport, l’énergie, l’hôtellerie, l’agro-alimentaire et les télécoms.