Bharti Airtel, géant des télécoms à la peine en Afrique
Un an après son arrivée fracassante, le groupe indien doit encore réduire ses charges pour imposer son modèle à bas coût. Panneau publicitaire de la marque Airtel, à Freetown, Sierra Leone. © Reuters
S’ils représentent désormais 27,5 % de ses revenus, les abonnés africains n’apportent pas encore le relais de croissance escompté. Pis : le chiffre d’affaires mensuel par utilisateur, actuellement de 5 dollars, ne cesse de chuter (de 7 % et 3 % sur les deux derniers trimestres) depuis que le groupe a décidé de casser les prix pour gagner des parts de marché. Au Kenya, les tarifs de communication ont par exemple plongé de plus de 80 % en neuf mois pour atteindre un plancher record en Afrique (0,02 centime d’euros par minute)… sans parvenir à remettre en cause la domination du concurrent Safaricom.
Une situation d’autant plus inconfortable que cette stratégie low cost réclame dans le même temps plusieurs milliards d’investissements pour mettre à niveau le réseau de la compagnie. Et ce alors que la dette nette du groupe est passée en un an de 388 millions à plus de 9,3 milliards d’euros. Toutefois, quelques indices montrent que la réorganisation imposée à marche forcée aux filiales, notamment l’externalisation de l’informatique auprès d’IBM et la délégation de la gestion des réseaux à Ericsson et Nokia Siemens, porte ses premiers fruits. Au premier trimestre 2011, les pertes enregistrées en Afrique (3,5 millions d’euros) ont diminué de 60 % par rapport aux trois mois précédents.
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