Tchad : quatorze candidats à la présidentielle, dont le président sortant Idriss Déby Itno

Quatorze candidats s’affronteront pour l’élection présidentielle au Tchad le 10 avril. Parmi eux : l’actuel chef de l’État Idriss Déby Itno et le chef de l’opposition, Saleh Kebzabo, a annoncé lundi 7 mars le Conseil constitutionnel.

Idriss Déby Itno, le président tchadien en 2011. © Vincent Fournier pour J.A.

Idriss Déby Itno, le président tchadien en 2011. © Vincent Fournier pour J.A.

Publié le 7 mars 2016 Lecture : 2 minutes.

Idriss Déby, au pouvoir depuis 26 ans, est candidat pour un cinquième mandat. Face à lui, les principaux dirigeants de l’opposition figurent sur la liste du conseil rendue publique par la télévision.

Saleh Kebzabo, pour la troisième fois candidat

Saleh Kebzabo, président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), se présentera pour la troisième fois à la présidentielle, après avoir été candidat en 1996 et en 2001, où il était arrivé troisième face au président Déby, parvenu au pouvoir en 1990 par la force.

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Avant de rejoindre l’opposition, Saleh Kebzabo a été plusieurs fois ministre du président Déby de 1993 à 2001. Il avait par ailleurs boycotté les élections de 2006 et 2011.

Plusieurs anciens compagnons de route du président

Parmi les anciens compagnons d’Idriss Déby Itno figure également l’ancien Premier ministre (2013) Joseph Djimrangar Dadnadji, qui a démissionné avec fracas du Mouvement Patriotique du Salut (MPS, au pouvoir) début 2015 pour créer son propre parti, le Cadre d’action populaire pour la solidarité et l’unité de la République (CAP-SUR).

Un autre ex-Premier ministre de Déby, Nouredine Delwa Kassiré Koumakoye, deux fois candidat malheureux aux présidentielles de 1996 et 2001, sera en lice.

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Enfin, le très populaire maire de Moundou, la grande ville du sud et capitale économique du pays, Laoukein Kourayo Médard, prendra part pour la première fois à une présidentielle.

La candidature de Yorongar Ngarlejy rejetée

En revanche, le Conseil constitutionnel a rejeté le recours gracieux introduit par l’une des figures historiques de l’opposition, le député Yorongar Ngarlejy, après un premier rejet de sa candidature la semaine dernière, « au motif de défaut de photo et défaut d’emblème », selon l’opposant.

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Il est l’une des rares figures politiques à avoir toujours refusé d’entrer dans le gouvernement depuis l’accession au pouvoir d’Idriss Déby.

Au total, 23 personnalités avaient déposé des candidatures pour diriger le Tchad, secoué ces dernières semaines par une contestation inédite. Un mouvement mené par les lycéens et les organisations de la société civile dénoncent depuis le 15 février le viol d’une jeune Tchadienne par des fils de dignitaires. Deux lycéens ont été tués par la police et l’armée au cours de ces manifestations.

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