Arrestation de Hugo Haramategeko, un des derniers opposants encore au Burundi

Hugo Haramategeko, l’un des derniers opposants à ne pas avoir trouvé refuge en exil, a été arrêté mercredi à son domicile à Bujumbura, dans le quartier contestataire de Matakura, dans le nord-est de la capitale burundaise.

Patrouille de police dans le quartier de Musaga, à Bujumbura, la capitale burundaise, le 20 juillet 2015. © Jerome Delay/AP/SIPA

Patrouille de police dans le quartier de Musaga, à Bujumbura, la capitale burundaise, le 20 juillet 2015. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 9 mars 2016 Lecture : 1 minute.

Le président du parti Nouvelle alliance pour le développement du Burundi (Nadebu, parti d’opposition) a été arrêté alors qu’il était encore chez lui, a annoncé à l’AFP un membre de sa famille ayant requis l’anonymat, le 9 mars.

« La police l’a arrêté peu après 06h00 du matin alors qu’il allait prendre sa douche, et elle ne lui a même pas laissé le temps de se rhabiller correctement », a précisé Charles Nditije, président de l’aile majoritaire de l’Uprona, appartenant à l’opposition.

Il a été amené vers une destination inconnue

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« Nous avons appris qu’il avait finalement été amené vers une destination inconnue après avoir transité par les cachots de la zone voisine de Cibitoke », s’est-il inquiété, tout en dénonçant une « arrestation arbitraire ».

La police n’a pas confirmé cette information, le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, ne pouvant être joint mercredi pour s’exprimer sur ce cas, a indiqué l’AFP.

Arrestation au lendemain du départ des experts indépendants de l’ONU

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Âgé de 47 ans, Hugo Haramategeko exerce par ailleurs comme haut fonctionnaire au ministère burundais de la Santé. C’est l’un des rares chefs de parti d’opposition à ne pas avoir fui le Burundi depuis le début de la crise.

Son arrestation intervient au lendemain du départ des trois experts indépendants envoyés par le Conseil aux droits de l’homme des Nations unies pour enquêter sur les exactions commises au Burundi.

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Pour les détracteurs du régime Nkurunziza – opposition et acteurs de la société civile – aucune avancée n’avait été enregistrée dans le processus de dialogue au Burundi, après le passage de la délégation de l’Union africaine (UA), au mois de février dernier.

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