Ouganda : cambriolage dans les bureaux des avocats d’un opposant au président Museveni

Des dossiers et des ordinateurs ont disparu à la suite d’un vol dans les bureaux des avocats d’Amama Mbabazi, candidat malheureux à la présidentielle qui conteste la victoire de Yoweri Museveni devant la Cour suprême.

L’ex Premier ministre ougandais Amama Mbabazi lors d’un discours au Cap, en Afrique du Sud, le 9 mai 2013. © Rodger Bosch/AFP

L’ex Premier ministre ougandais Amama Mbabazi lors d’un discours au Cap, en Afrique du Sud, le 9 mai 2013. © Rodger Bosch/AFP

Publié le 10 mars 2016 Lecture : 1 minute.

« Nous soupçonnons que les bureaux de deux cabinets d’avocats ont été visités », a déclaré le chef de la police ougandaise Patrick Onyango, à l’AFP mercredi 9 mars. Une enquête sur la disparition de documents ainsi que d’ordinateurs a été ouverte. « Les gardiens, qui étaient supposés surveiller les lieux, vont également être interrogés, a souligné le porte-parole.

Recours contre Museveni

L’événement est survenu alors que les avocats étaient en train de réunir les signatures nécessaires pour entériner un recours contre le président Yoweri Museveni déposé par l’opposant Amama Mbabazi devant la Cour suprême.

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L’ex-premier ministre de Museveni conteste les résultats des élections présidentielles, qui ont reconduit Yoweri Museveni au pouvoir, après plus de trente ans  au pouvoir.

L’opposant dénonce, dans cette requête, un processus électoral entaché par des nombreux dysfonctionnements (retards, bourrage des urnes, mise en garde de la part de la commission d’observation du Commonwealth), ainsi que par des arrestations d’opposants, notamment de Kizza Besigye, le rival historique de Museveni.

Arrestation manquée

Interviewé par la télévision ougandaise, Mbabazi n’a pas hésité à pointer du doigt la responsabilité de la police : « Des gens ont vu la police sur place. Ils sont venus, ils ont forcé la porte, et ils ont pris ce qu’ils pouvaient prendre, raconte-il, non sans emphase. Et on me demande à moi de témoigner ? Mais ce sont eux qui devraient venir me voir, et me dire « nous sommes venus, nous ne vous avons pas trouvé, alors nous avons forcé l’entrée. »

Kizza Besigye, l’autre opposant majeur du président Museveni, aurait, selon son chef de parti, été arrêté après avoir tenté, lui aussi, de déposer un recours pour contester les résultats électoraux.

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