Tunisie – Aymen Abdennour : « La Liga espagnole est le meilleur championnat du monde »

Transféré l’été dernier de Monaco à Valence pour 32 millions d’euros (bonus compris), devenant le joueur maghrébin le plus cher de l’histoire, le défenseur tunisien Aymen Abdennour (26 ans) raconte son adaptation à Valence, les prochains défis de sa sélection et son avenir en club.

Aymen Abdennour (Valence) confronté à Cristiano Ronaldo (Real Madrid), le 3 janvier 2016 au Mestalla Stadium. © Alberto Saiz / AP / SIPA

Aymen Abdennour (Valence) confronté à Cristiano Ronaldo (Real Madrid), le 3 janvier 2016 au Mestalla Stadium. © Alberto Saiz / AP / SIPA

Alexis Billebault

Publié le 9 mars 2016 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Valence n’est que onzième de la Liga. La Ligue Europa est-elle le premier objectif du club ?

Aymen Abdennour : Nous voulons aller le plus loin possible dans cette compétition, dont nous sommes un des favoris. En championnat, nous allons tout faire pour nous rapprocher de la sixième ou de la septième place. Valence est un grand club qui traverse une saison difficile. Nous devons bien la finir tout en préparant la prochaine.

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Personnellement, quel bilan faites-vous à ce jour de votre première saison en Liga ?

Je sais que je peux faire mieux. J’ai connu quelques blessures qui m’ont éloigné des terrains plusieurs semaines, ce qui a ralenti mon adaptation. Il y a eu un changement d’entraîneur. Neville a sa méthode, mais c’est intéressant de travailler avec lui. J’ai changé de championnat. Il y a des différences entre la France et l’Espagne, où le jeu est plus ouvert, plus offensif, plus technique. C’est le meilleur championnat du monde à mes yeux, et même si j’avais des pistes en Italie ou en Angleterre, la Liga était ma priorité.

Est-il exact que vous auriez pu rejoindre Chelsea lors du dernier mercato hivernal ?

Oui, il y a eu des contacts. Mais je n’ai jamais vraiment envisagé un départ. J’ai un contrat de cinq ans avec Valence…

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Vous représentez le plus gros transfert de l’histoire pour un joueur maghrébin. Est-ce parfois lourd à porter ?

Sincèrement, non. Ce n’est pas un problème. Ce n’est pas moi qui ai fixé le montant du transfert. Cela concerne les dirigeants de Monaco et de Valence. Je ne ressens pas de pression supplémentaire parce que Valence a dépensé beaucoup d’argent pour me recruter. Et je ne me mets pas de pression. Je me comporte ici comme je m’étais comporté à l’Étoile du sahel, au Werder Brême, à Toulouse ou à Monaco : en donnant le maximum, en cherchant à progresser tous les jours pour gagner ma place.

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La Tunisie s’apprête à affronter deux fois le Togo (25 et 29 mars) en qualifications pour la CAN 2017. Avec une obligation de résultat. Êtes-vous d’accord si on vous dit que la Tunisie a du mal à franchir un cap pour s’installer parmi les grands d’Afrique ?

Il faut prendre six points, pour éviter de se mettre dans une situation compliquée dans ces qualifications. Mais je ne suis pas totalement d’accord avec vous. C’est vrai que depuis que nous avons remporté la CAN en 2004, il n’y a pas eu de succès de la sélection (la Tunisie, avec Abdennour, a remporté le CHAN en 2011), qui n’a plus participé à la Coupe du monde depuis 2006. Mais on se qualifie pour chaque phase finale de CAN, et sans une grosse faute d’arbitrage en quart de finale en 2015 contre la Guinée équatoriale (1-2), nous aurions pu aller plus loin… La Tunisie est l’une des meilleures équipes africaines au classement Fifa, mais on doit encore plus travailler si nous voulons gagner des titres.

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