Augmentation alarmante du braconnage de rhinocéros en Afrique

Plus de 1300 mammifères ont été la cible des braconniers en 2015 sur le continent. C’est le chiffre alarmant que vient de révéler un groupe de spécialistes de l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Deux rhinocéros dans le zoo de Saint-Louis, aux États-Unis. © AP/SIPA

Deux rhinocéros dans le zoo de Saint-Louis, aux États-Unis. © AP/SIPA

Publié le 10 mars 2016 Lecture : 1 minute.

Pour l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN),  le braconnage des rhinocéros vit « une véritable crise » : « le nombre de mammifères tués depuis six ans est évalué à 5940 », souligne l’ONG dans un communiqué publié mercredi.

En Afrique du Sud, territoire foulé par près des 80% des rhinocéros qui vivent sur la planète , le commerce de la corne a été ré-autorisé en 2015, bien qu’il soit banni au niveau international depuis 1977 par la Convention sur le commerce d’espèces sauvages menacées (Cites).

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Mais l’Afrique du Sud, qui a vu son chiffre national légèrement baisser cette année, n’est pas le pire élève. L’ONG pointe du doigt le Zimbabwe et la Namibie, zones de non-droit pour les rhinocéros. Les deux pays connaissent « une augmentation alarmante du braconnage », déclare la directrice générale de l’UICN, Inger Andersen, alourdissant la balance et freinant les progrès dans les autres pays,

La poudre de corne fantasmée en Asie

Raison de l’engouement des braconniers pour le mammifère ? Les propriétés médicinales que plusieurs pays asiatiques attribuent à sa corne, où celle-ci se vend à prix d’or. Au Vietnam, au Laos, en  Thaïlande et même en Corée du Nord, on la réduit en poudre, pour faire baisser la fièvre, stopper les saignements de nez, et même guérir des cellules cancéreuses. Alors qu’il ne s’agit en fait que de kératine… matière dont sont composés nos ongles.

L’UICN encourage les pays africains « à prendre des mesures urgentes », rappelant que la disparition progressive de l’espèce protégée a de fortes répercussions économiques dans le secteur du tourisme de nature, fleuron de nombreux pays africains l’on trouve des rhinocéros. En Afrique du Sud par exemple, « les rhinocéros tués illégalement en 2015 représentent une perte estimée à environ 25 millions de dollars », souligne l’ONG.

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