[Infographie] : Maroc, Maurice et Égypte, leaders africains de « l’indice de la mondialisation »
C’est ce qui ressort de l’indice de la mondialisation édité tous les ans par l’École polytechnique de Zurich (EPF), dont la dernière mouture est parue début mars. Bilan de la performance des 52 pays africains qui y sont notés.
La nouvelle édition de l’indice de mondialisation que publie chaque année l’École polytechnique de Zurich (EPF), vient de paraître. Dans l’édition 2016 (qui poste sur l’année 2013), le Maroc occupe le 57e rang sur un total de 192 pays. C’est le premier pays africain du classement. Le royaume chérifien dépasse d’une tête Maurice. L’Égypte (66e) complète le trio de tête en Afrique.
Cet indice a été imaginé par Axel Dreher, professeur à l’université d’Heidelberg (Allemagne). Son ambition : « Observer l’évolution de la mondialisation dans une série de pays sur une longue période », à partir de 23 variables synthétisés en trois dimensions (économique, sociale et politique) et sur un barème de 1 (pays très peu mondialisé) à 100 (pays très mondialisé).
Flux commerciaux
La dimension économique incorpore les flux commerciaux, d’investissements et de revenus transfrontaliers rapportés au produit intérieur brut, ainsi que l’impact des barrières commerciales et des restrictions de circulation des capitaux.
Côté politique, l’indicateur agrège le nombre d’ambassades présentes dans un pays, le nombre d’organisations internationales, le nombre de missions de paix de l’Organisation des Nations unies auxquelles il a participé et le nombre d’accords bilatéraux et multilatéraux signés depuis 1945.
La dimension sociale, elle, se réfère aux « contacts transfrontaliers personnels » (appels téléphoniques, courriers, flux touristiques et populations étrangères résidentes…), à l’accès à internet, à la télévision et aux produits de presse étrangers. Cette dimension est pondérée par « l’adhésion culturelle aux grands courants mondiaux » mesurée dans chaque pays « à partir du nombre de filiales McDonald’s et Ikea » — dont l’Afrique est très largement dépourvue — et à l’aune des exportations et importations nationales de livres.
Millésime 2013
Principal enseignement du dernier cru (les données sont disponibles jusqu’en 1970) : « La mondialisation stagne mais progresse en Europe de l’Est ainsi que dans la zone Asie-Pacifique », estime cette étude.
Parmi les 52 pays africains qui y sont notés (à l’exception de la Somalie et du Soudan du Sud pour lesquels aucune donnée n’est disponible), le Lesotho (–13 places), l’Angola (–9) et la Sierra Leone (–9) chutent le plus lourdement dans l’édition 2016 alors que l’Égypte (+24 places), la Zambie (+16), Malawi (+9 ) bondissent.
Dans l’ensemble, bien que le continent africain reste en moyenne moins bien classé que les autres régions, d’importants progrès ont été accomplis.
Selon les calculs réalisés par Jeune Afrique à partir des données de l’EPF, sur une période de 20 ans, entre 1993 et 2013 (dernière année disponible), l’indice moyen de mondialisation des 52 pays africains inclus dans ce classement est passé de 33 à 46. En Asie, l’indice moyen est passé durant cette période de 39 à 55, tandis qu’Europe il croissait de 59 à 75.
Passez votre souris sur chacun des pays africains pour découvrir leur note dans l’indexe de la mondialisation. Si vous consultez cet article depuis notre application mobile, veuillez cliquer ici pour voir l’infographie.
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