Le marocain Attijariwafa candidat au rachat de Barclays Bank Egypt
Le groupe marocain se dit intéressé par la reprise de la filiale égyptienne du groupe britannique. Ce dernier a confirmé début mars son intention de céder ses actifs africains.
Attijariwafa Bank va-t-il enfin pouvoir faire son entrée en Égypte ? La banque marocaine est candidate à la reprise de Barclays Bank Egypt, a indiqué à Reuters Ismail Douiri, patron du pôle finance, opérations et transformation du groupe marocain.
Implantée en Égypte depuis plus de 150 ans, Barclays compte 56 agences et près de 127 000 clients dans le pays.
En Afrique, le principal actif de Barclays est sa participation de 62,23 % dans Barclays Africa Group Limited (BAGL), qui rassemble le sud-africain Absa Bank et ses participations dans une dizaine de pays notamment en Afrique australe et orientale.
Barclays Egypt et Barclays Zimbabwe, qui ne font partie de BAGL, devraient être également cédées.
Plusieurs tentatives ratées
La sortie de Barclays pourrait permettre enfin à Attijariwafa de réaliser son projet d’implantation en Égypte.
Active dans 14 pays africains, Attijariwafa Bank a tenté à plusieurs reprises au cours des dernières années de mettre pied dans la première économie de l’Afrique du Nord. Le groupe avait tenté d’acquérir la filiale égyptienne du français BNP Paribas, racheté finalement par le dubaïote Emirates NDB en 2013. En 2015, Attijariwafa était entré en négociation avec le grec Piraeus pour la reprise de Piraeus Bank Egypt, sans plus de succès. Le groupe marocain s’est fait coiffer au poteau, cette fois par le koweïtien Al Ahli Bank.
« Nous avons déjà signalé notre intérêt pour l’Égypte à Barclays. Une fois que le processus concurrentiel démarre, nous espérons recevoir la documentation et décider en conséquence », a indiqué Ismail Douiri à Reuters.
Résultats
Contrôlé par le holding royal marocain Société nationale d’investissement (SNI), Attijariwafa Bank comptait fin 2015 un total de bilan de 411,1 milliards de dirhams (37,9 milliards d’euros), en progression de +2,3 % sur un an, pour un produit net bancaire de 19 milliards de dirhams (-2,3 %).
Son résultat net part du groupe a atteint 4,5 milliards de dirhams (+3,4 %), porté notamment par la contribution de ses filiales africaines.
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