Présidentielle au Niger : l’opposant Hama Amadou participera bien au second tour

Hama Amadou, écroué depuis novembre à la prison de Filingué dans une affaire de trafic présumé d’enfants, participera bien au second tour de l’élection présidentielle nigérienne du 20 mars face au président sortant Mahamadou Issoufou, a annoncé jeudi un de ses avocats.

Hama Amadou (Niger), ancien Premier ministre, élu président de l’Assemblée nationale en avril 2011. © Vincent FOURNIER pour Jeune Afrique

Hama Amadou (Niger), ancien Premier ministre, élu président de l’Assemblée nationale en avril 2011. © Vincent FOURNIER pour Jeune Afrique

Publié le 11 mars 2016 Lecture : 2 minutes.

Une déclaration venue éclaircir la confusion entourant la stratégie de la coalition de l’opposition (COPA) et sa participation ou non au second tour. Après avoir contesté les résultats du premier tour, la COPA avait déclaré mardi 08 mars « suspendre sa participation au processus électoral en cours » avant le second tour, prévu le 20 mars.

« Hama est bien partant pour l’élection »

« La COPA a juste dit qu’elle suspend sa participation au processus, mais Hama est bien partant pour l’élection », a précisé Me Mossi Boubacar. « Hama n’a pas dit qu’il va se désister », a encore insisté l’avocat, réagissant également aux propos du président de la Commission électorale nationale indépendante du Niger (Ceni).

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Jeudi 10 mars, le président de la Ceni, Boubé Ibrahim, a en effet dit sa « détermination » à organiser le second tour du scrutin même en cas de « retrait » de Hama Amadou. « Rien ne va perturber » la tenue du second tour qui « aura bel et bien lieu à la date prévue », a ajouté Boubé Ibrahim.

En campagne depuis Filingué

« Du fond de sa cellule, quelle campagne Hama peut-il battre ? C’est le challenger qui est empêché de monter sur le ring », a déploré son avocat. « Pendant ce temps, Issoufou sillonne le pays en avion et tient partout des meetings escorté par une armada de force de l’ordre », a-t-il souligné, dénonçant « une rupture d’égalité, d’équité et de chance » pour son client, qui mène campagne depuis sa cellule, sans pouvoir s’adresser publiquement à ses partisans.

Conformément à une alliance signée avant le premier tour, la COPA 2016, qui comprend les principaux opposants, s’est unie autour d’Hama Amadou, qui a obtenu 17,73% des suffrages, lors du premier tour contre 48,43% pour le président sortant Mahamadou Issoufou, frôlant ainsi la victoire.

« Ils ne peuvent pas gagner »

La COPA, qui s’était montrée très critique du 1er tour, accusant le régime de « fraude », a notamment justifié le boycott par l’absence de « proclamation officielle » des résultats du 1er tour du 21 février, le non-respect de la durée de la campagne électorale et « l’iniquité de traitement entre les deux candidats ».

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« Ils (les opposants) se retirent parce qu’ils ne peuvent pas gagner. C’est désolant (…) À vrai dire, cela ne nous surprend pas. Les principaux candidats significatifs se sont ralliés à M. Issoufou« , avait réagi mardi le ministre de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou, un proche du président Issoufou.

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