Algérie : l’armée saisit des armes lourdes près de la frontière avec la Libye

L’armée algérienne a annoncé vendredi avoir « neutralisé », la nuit précédente, à Guemar, dans la région d’El Oued, trois terroristes dont un avait rallié les groupes islamiques armés dès 1994.

Soldats de l’ANP en faction devant le site gazier d’In Amenas, en janvier 2013. © LOUAFI LARBI/REUTERS

Soldats de l’ANP en faction devant le site gazier d’In Amenas, en janvier 2013. © LOUAFI LARBI/REUTERS

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Publié le 11 mars 2016 Lecture : 2 minutes.

L’opération qui s’est déroulée à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec la Libye a permis, selon le communiqué du ministère algérien de la Défense, de récupérer un important lot d’armes. Il s’agit notamment de six systèmes de missiles anti-aériens « stinger », vingt pistolets mitrailleurs de type kalachnikov, trois lance-roquettes RPG-7, deux (fusils mitrailleurs RPK, deux fusils à lunettes, deux pistolets automatiques et de seize roquettes pour RPG-7. C’est la première fois que l’armée algérienne fait état de la saisie d’armes de type « Stinger », un lance-missile sol-air utilisé pour abattre des hélicoptères ou des avions de combat à basse altitude

Toutefois, selon les images diffusées sur le site du ministère algérien de la Défense, il s’agirait de six lance-roquettes anti-chars RPG27 plutôt que de Stinger.

Photos des Stinger saisis © Ministère de la Défense algérien

Photos des Stinger saisis © Ministère de la Défense algérien

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Les saisies pourraient provenir du stock d’armes récupérés par des groupes terroristes en Libye après la chute du régime du colonel Kadhafi en 2011. Selon Akram Kharief, journaliste algérien et spécialiste des questions de défense et de sécurité, « cet arsenal pourrait aussi provenir des lots d’armes livrés par des pays du Golfe aux rebelles de Benghazi en 2011 ».

L’interception de cet arsenal renforce les craintes des autorités algériennes qui n’ont de cesse d’avertir contre le danger que les armes de Kadhafi ne tombent entre les mains des combattants d’AQMI, de Boko Haram ou de Daesh.

Sécurité renforcée autour des installations pétrolières et gazières

Depuis le début de l’année, l’Algérie a sensiblement renforcé le dispositif militaire autour de sa frontière avec la Libye, longue de quelque 980 km de long. Des centaines de postes de surveillance, appuyés par des unités d’élite, des gardes mobiles et des avions de reconnaissance, ont été dépêchés sur les lieux. La sécurité a également été renforcée autour des installations pétrolières et gazières, ainsi qu’à proximité des bases de vie d’In Amenas qui ont été la cible d’une attaque terroriste en janvier 2013.

Les localités d’El Oued sont particulièrement surveillées par les services de sécurité algériens pour éviter l’infiltration des djihadistes ou le départ de volontaires pour combattre en Syrie ou pour rejoindre les rangs de Daesh en Libye. La région de Guemar a défrayé la chronique en décembre 1991 lorsqu’un groupe terroriste, dirigé par un vétéran de la guerre d’Afghanistan, a mené une attaque contre un poste-frontalier de l’armée faisant plusieurs morts parmi les soldats du contingent.

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