Tunisie : un premier centre de distribution de repas gratuits ouvre ses portes à Mnihla
L’association tunisienne « Un repas pour chaque Tunisien » vient d’ouvrir son premier centre de distribution de repas gratuits dans la région de Mnihla, en banlieue de Tunis.
Lancée en 2014 par quatre jeunes bénévoles et le chef tunisien Iyed Tej, cette version nationale des « Restos du cœur » français œuvre tout au long de l’année pour offrir des repas aux plus démunis. Jeudi 10 mars 2016, l’association a inauguré son premier centre de distribution de repas gratuits à l’année, pour le plus grand bonheur des habitants du quartier.
Fruit de la générosité des Tunisiens
Les membres de l’association ont présenté dans la soirée leur nouveau local, « avec une très grande émotion, joie et fierté ».
Ils prévoient d’y accueillir chaque jour 11 familles dans le besoin, soit une soixantaine de personnes. Trois espaces ont été aménagés à cet effet : une salle de dîner, une cuisine et un économat.
« Le centre sera entièrement financé par des dons », a expliqué à Jeune Afrique Hajer Ben Cheikh, membre fondateur de l’association. « La générosité des Tunisiens a été au rendez-vous jusque-là, de façon impressionnante et touchante ».
Une exposition et une vente du calendrier de l’association avaient été organisées en janvier pour récolter des fonds en vue de ce nouveau projet.
La faim n’a pas de saison
Pourquoi à Mnihla, dans le gouvernorat de l’Ariana ? « Le choix du cœur », nous répond Hajer Ben Cheikh. « Nous les avons aidé durant le mois de ramadan dernier et en voyant les conditions dans lesquelles vivent ces personne nous avons été très touchés et troublés. »
Depuis sa création, l’association s’est débrouillée pour distribuer des repas dans des espaces privés et publics en banlieue de Tunis, et a collaboré avec d’autres associations qui s’occupent des mères célibataires, des malades du cancer ou encore de la réinsertion de jeunes handicapés.
L’objectif : rendre le sourire au plus grand nombre de personnes possible, qui ont besoin de repas tout au long de l’année. « Car la faim n’a pas de saison », peut-on lire sur la page de l’association.
D’autres projets sont en cours, comme l’ouverture d’un centre similaire à Kairouan.
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