Afrique du Sud : Sifiso Dabengwa doit faire ses preuves

Après onze ans au sein de MTN, le Zimbabwéen vient de prendre la tête de l’opérateur sud-africain. Les experts sont divisés sur le choix du remplaçant de Phuthuma Nhleko.  

Publié le 15 juin 2011 Lecture : 2 minutes.

Noir « d’envergure mondiale »

En réalité, Dabengwa est un entrepreneur-né qui aurait, selon toute probabilité, réussi dans n’importe quel contexte. Strive Masiyiwa, pionnier zimbabwéen des télécoms et fondateur d’Econet en Afrique du Sud, ne tarit pas d’éloges sur son compatriote : « Dabengwa porte le flambeau pour une génération d’Africains qui est en train de prouver qu’en tant que Noirs nous pouvons créer des sociétés d’envergure mondiale. »

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Les experts sont cependant divisés sur le choix de Dabengwa pour remplacer Phuthuma Nhleko. « Il aurait fallu quelqu’un de l’extérieur. MTN se trouve devant un marché hautement compétitif qui évolue. Étant de l’intérieur, il n’est pas évident que Dabengwa puisse effectuer le changement de stratégie nécessaire », estime Jan Louw, analyste chez Afrifocus Securities, à Johannesburg.

Selon lui, le Zimbabwéen prend le relais alors que MTN se remet de quatre tentatives infructueuses d’expansion, dont l’échec en juin 2010 de la reprise de l’égyptien Orascom Telecom, pour 10 milliards de dollars (environ 8,2 milliards d’euros à l’époque), et les négociations avec l’indien Bharti Airtel, avortées en 2009. « Aujourd’hui, de plus en plus d’opérateurs découvrent le marché africain et souhaitent y pénétrer. La bonne tactique pour MTN serait de consolider ses opérations et surtout d’améliorer l’efficacité de ses services », conclut Jan Louw. Sifiso Dabengwa devra, dans tous les cas, faire ses preuves.

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