Ban Ki-moon s’est plaint d’un manque de respect du Maroc envers sa personne et l’ONU

Lundi, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s’est dit déçu et en colère contre le Maroc

Le torchon brûle entre l’ONU et le Maroc. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Le torchon brûle entre l’ONU et le Maroc. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Publié le 15 mars 2016 Lecture : 1 minute.

La tension est encore montée d’un cran entre l’ONU et le Maroc. Ban Ki-moon a exprimé au ministre sa profonde déception et sa colère à la suite d’une manifestation massive à Rabat le 13 mars qui l’avait pris pour cible personnellement.

Après sa visite en Algérie et dans les camps de Tindouf du 5 au 7 mars, les autorités marocaines lui avaient reproché son manque de neutralité sur la question du Sahara occidental. Une très grande marche a ensuite été organisée à Rabat pour protester contre les positions exprimées par le diplomate sud-coréen.

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Un manque de respect

« De telles attaques témoignent d’un manque de respect pour sa personne et pour les Nations unies », affirme un communiqué des Nations unies, qui s’interrogent sur la présence parmi les manifestants de plusieurs membres du gouvernement marocain. Le secrétaire général a demandé au ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, de s’assurer que l’ONU soit respectée au Maroc, ajoute le texte.

Le gouvernement marocain avait dénoncé des dérapages verbaux, faits accomplis et gestes de complaisance injustifiés du secrétaire général lors de ce déplacement. Il avait aussi critiqué l’utilisation du mot « occupation » par Ban Ki-moon pour décrire le statut du Sahara occidental.

Une interprétation erronée de la visite

Selon le communiqué de l’ONU, le secrétaire général des Nations unies a pris note du malentendu autour de ce terme, qu’il dit avoir utilisé pour décrire sa réaction personnelle au sort des réfugiés sahraouis.

Mais il a accusé Rabat d’avoir cherché à représenter de manière délibérément erronée les objectifs de son voyage et a réaffirmé qu’il s’en tenait strictement au mandat donné par le Conseil de sécurité pour régler ce conflit. Il a néanmoins réitéré son appel à des négociations de bonne foi et sérieuses, sans condition préalable, pour faire des progrès aussi vite que possible dans ce dossier.

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