Le FMI approuve un appui financier de 1,5 milliard de dollars pour le Kenya

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international a approuvé deux facilités de crédit d’une valeur totale de 1,5 milliard de dollars pour le pays d’Afrique de l’Est, qui pourra y recourir en cas de chocs macroéconomiques.

Vue du logo du Fonds monétaire international. © Itsuo Inouye/AP/SIPA

Vue du logo du Fonds monétaire international. © Itsuo Inouye/AP/SIPA

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Publié le 15 mars 2016 Lecture : 2 minutes.

Le Fonds monétaire international a approuvé le 14 mars un accord de confirmation (stand-by arrangement) d’une valeur de 990 millions de dollars et d’une durée de 24 mois en faveur du Kenya. Ce mécanisme permet à un État de bénéficier d’un prêt à des taux inférieurs à ceux du marché, afin de « répondre rapidement à des besoins de financement extérieur ».

Durant sa réunion, le conseil d’administration du Fonds a également approuvé une facilité de crédit de confirmation (Standby Credit Facility). Si elle est similaire à l’accord de confirmation, cette facilité propose des taux d’intérêts encore plus faibles (0,25 %) et un différé d’amortissement de quatre ans. La facilité approuvée par le FMI en faveur du Kenya porte sur 24 mois et représente environ 495 millions de dollars.

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Au total, le programme de soutien approuvé par le Fonds représente un appui financier d’environ 1,5 milliard de dollars.

Mesures préventives

En négociant ces accords avec le FMI, les autorités de Nairobi entendent se prémunir contre un durcissement brutal des conditions sur les marchés et un revirement soudain des flux de capitaux.

« Comme les autres marchés frontières et les marchés émergents, le Kenya a connu des épisodes périodiques de sorties de capitaux en raison des turbulences sur les marchés financiers enregistrées depuis 2013 », écrit l’agence de notation Moody’s dans une étude publiée en février.

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Nairobi avait conclu en février 2015 deux accords d’une valeur totale de 757,5 millions de dollars avec le FMI, similaires à ceux validés le 14 mars et qui arrivent à expiration.

« Les autorités kényanes ont indiqué qu’elles continueront à traiter ces deux [nouveaux] accords comme des instruments préventifs, et n’ont pas l’intention d’utiliser [ces ressources] à moins de chocs exogènes conduisant à un réel déséquilibre de la balance des paiements », indique le communiqué du FMI.

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Indicateurs macroéconomiques

Les réserves extérieures du pays restent satisfaisantes, de l’ordre de 7,33 milliards de dollars en hausse par rapport aux 7,1 milliards de dollars enregistrés fin 2015 et suffisantes pour couvrir 4,7 mois d’importations, selon les chiffres de l’agence Reuters.

Le budget pour l’année fiscale 2015-16 qui s’achève en juin prévoit un déficit de 8,1 % du PIB, qui devrait ensuite baisser à 6,9 % en 2016/17, selon un document du ministère des Finances cité par Reuters. Le gouvernement espère le réduire à 4,3 % d’ici 2018-2019.

Le déficit des comptes courants, qui a atteint -9,5 % du PIB en 2015, devrait s’améliorer à -6,7 % d’ici trois ans, prévoit Moody’s, en raison notamment d’une amélioration des termes de l’échange et d’une réduction des importations à mesure que s’achèvent les projets d’infrastructures en cours.

Le pays, qui a enregistré une croissance de l’ordre de +5,7 % en 2015, devrait conserver le même rythme en 2016 (+5,5 %) avant d’attendre +6 % en 2018, selon les estimations de Moody’s, qui a confirmé en février la note « B1 » attribuée au pays, avec une perspective stable.

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