United Bank for Africa améliore ses performances africaines

En 2015, le groupe bancaire panafricain a enregistré 85,3 millions d’euros de profits en Afrique hors Nigeria. UBA Côte d’Ivoire passe dans le vert tandis que les résultats au Congo et en Guinée s’envolent.

Les dirigeants de UBA autour de Tony Elumelu, président du groupe et milliardaire africain symbole du nouvel engouement pour entrepreneuriat © DR

Les dirigeants de UBA autour de Tony Elumelu, président du groupe et milliardaire africain symbole du nouvel engouement pour entrepreneuriat © DR

Publié le 16 mars 2016 Lecture : 2 minutes.

United Bank for Africa a annoncé le 14 mars des résultats pour l’année 2015 plutôt satisfaisants, avec un produit net bancaire en hausse de 10% à 205 milliards de nairas (contre une hausse de 13% en 2014). Les profits avant impôts ont bondi de 22%, à 68,5 milliards de nairas, tandis que le résultat net a progressé de 25% à 60 milliards. En 2014, ces deux indicateurs de profitabilité avaient stagné.

Une performance d’autant plus spectaculaire qu’elle intervient dans un contexte économique très difficile pour le Nigeria, marqué par une chute des cours du pétrole et un ralentissement de la croissance. « En raison des inquiétudes concernant la qualité des actifs dans le secteur bancaire, nous avions anticipé une augmentation des provisions pour pertes sur prêts au dernier trimestre de l’année », ont expliqué, dans un email transmis à Jeune Afrique, les équipes de recherche de Vetiva Capital.

« Pourtant, à l’inverse de ce que nous avions prévu, UBA a repris au dernier trimestre l’équivalent de 342 millions de nairas de provisions – mettant l’ensemble des provisions annuelles pour pertes sur prêts à 5,1 milliards de nairas », la moitié de ce qui était prévu par les analystes de Vetiva Capital. Ces derniers, qui soulignent que le groupe bancaire nigérian disposer d’une des meilleures qualités d’actifs du secteur, craignent d’ailleurs une forte hausse des provisions en 2016 qui impacteraient les profits.

Hors Nigeria, les bonnes nouvelles se sont multipliées. « Je suis particulièrement heureux de la performance de nos activités en Afrique (hors Nigeria), a souligné Ugo Nwaghodoh, directeur financier du groupe. UBA Africa a contribué à hauteur de 24% à nos profits avants impôts, malgré l’impact des dépréciations monétaires sur certaines de nos marchés. Alors que notre prudence a modéré la croissance des prêts au Nigeria, ceux-ci ont enregistré une hausse collective de 14% dans UBA Africa, alors que nous approfondissons notre pénétration du marché. »

Profits exceptionnels au Congo

D’après les calculs de Jeune Afrique réalisés sur la base des résultats communiqués par UBA, les profits avant impôts des filiales africaines (hors Nigeria) ont progressé de 17,8%, passant de 15,937 milliards de nairas en 2014 à 18,779 milliards (environ 85,3 millions d’euros) en 2015. UBA Côte d’Ivoire, auparavant en pertes, est passé dans le vert, avec des profits de 557 millions de nairas (environ 2,5 millions d’euros). UBA Ghana reste, en dehors du Nigeria, la principale source de profits (4,828 milliards de nairas), mais avec une contribution en baisse. UBA Guinée voit ses profits passer de 191 millions à 1,425 milliard de nairas, presque autant que le résultat généré par UBA Sénégal (1,705 milliard), l’une des filiales francophones les plus profitables du groupe, et davantage que UBA Cameroun (1,223 milliard).

La filiale au Congo-Brazzaville voit également ses profits nets exploser, passant de 180 millions à 1,934 milliard. Les profits de UBA au Burkina Faso (via la Banque Internationale du Burkina) ont quant à eux augmenté de 145,6% en 2015, à 1 341 millions de nairas.

13 filiales africaines (hors Nigeria) du groupe sont rentables. En 2015, seule la filiale au Bénin a vu ses performances se dégrader nettement avec des profits divisés par deux.

Aucun détail précis n’a été donné par le groupe nigérian quant à la bonne performance de ses filiales africaines.

UBA a annoncé début mars la nomination de Kennedy Uzoka au poste de directeur général groupe, effective à partir du 1er août 2016 en remplacement de Phillips Oduoza qui prend sa retraite.

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