Congo : Exxaro convoite le minerai de fer de Mayoko

La société sud-africaine lance une offre sur African Iron, qui exploite le gisement de Mayoko. Il lui en coûtera entre 312 et 349 millions de dollars.

Des employés d’African Iron sur le site de Mayoko. © African Iron

Des employés d’African Iron sur le site de Mayoko. © African Iron

Publié le 11 janvier 2012 Lecture : 1 minute.

 

Le secteur minier africain suscite toujours autant les convoitises. Le sud-african Exxaro (2,6 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2010) a lancé le 11 janvier une offre d’achat sur la totalité du capital de l’Australien African Iron, avec comme objectif de mettre la main sur le gisement de minerai de fer de Mayoko, situé à 300 kilomètres au nord-est de Pointe-Noire. Dans cette opération qui prendra fin mi février, il en coûtera entre 312 et 349 millions de dollars à Exxaro. Selon la banque d’affaires Renaissance Capital, le principal actionnaire d’African Iron, la société Cape Lambert (environ 20% du capital), a déjà accepté l’offre, qui est également unanimement recommandée par le conseil d’administration d’African Iron.

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5 millions de tonnes par an

« Nous sommes très excités par les projets d’African Iron en République du Congo, car ils fourniront à Exxaro une opportunité de réaliser ses ambitions de développer une position significative dans le minerai de fer dans une région prometteuse et qui émerge rapidement », a souligné Sipho Nkosi, patron d’Exxaro dans un communiqué. Le site de Mayoko, en développement, doit entrer en production au deuxième trimestre 2013, avec un objectif de production de 5 millions de tonnes de minerai de fer par an. Son principal avantage est est qu’il est situé à proximité du chemin de fer allant au port de Pointe-Noire. « La construction d’une nouvelle ligne coûtant entre trois et sept millions de dollars le kilomètre, la présence de cette ligne de 439 kilomètres à moins de deux kilomètres du site implique un énorme gain en terme de coûts » expliquait il y a quelques mois Jim Taylor, analyste chez Renaissance Capital. Aujourd’hui, l’essentiel de la production mondiale et des projets de gisements de fer se trouvent en Australie, mais l’Afrique de l’Ouest et Centrale, de la Mauritanie au Congo en passant par la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone et le Cameroun, prennent peu à peu une place de plus en plus importante.

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