Les relations entre le Maroc et l’ONU s’enveniment chaque jour un peu plus. Mardi 15 mars, au lendemain de la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saleheddine Mezouar, et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon – réunion durant laquelle ce dernier s’est plaint d’un manque de respect envers sa personne et à l’ONU à la suite d’une manifestation populaire à Rabat « qui l’avait pris pour cible personnellement »– , le Maroc a annoncé son intention de réduire, dans les jours qui viennent, « une grand partie de la composante civile et plus particulièrement le segment politique de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) « .

Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères marocain, publié le 15 mars, le Maroc a aussi annoncé l’annulation de sa contribution volontaire au fonctionnement de cette mission.

Projet de retrait des Casques bleus marocains

Créée en 1991, la Minurso compte 482 membres, dont 226 en uniforme et 246 en civil.  La Mission, dont le mandat est renouvelé chaque année, coûte à l’ONU plus de 53 millions de dollars annuellement.

Faisant encore monter la pression sur l’ONU, le Maroc a aussi annoncé « l’examen des modalités de retrait des contingents marocains engagés dans les Opérations de Maintien de la Paix (environ 2300 casques bleus, ndlr) ».

Origine de la discorde

Sa décision fait suite aux déclarations de Ban Ki-moon lors de sa récente visite dans les camps de Tindouf et en Algérie et durant laquelle il a utilisé le mot « occupation » en parlant de la situation dans la région.