Gian Luca Erbacci : « Après le tramway, le métro a un gros potentiel »

L’Afrique du Nord et le Moyen-Orient sont devenus en cinq ans des marchés stratégiques pour le français Alstom, spécialiste du transport urbain.

Publié le 4 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Quel bilan tirez-vous de votre présence dans la zone Maghreb et Moyen-Orient ?

Gian Luca Erbacci : La demande y connaît une croissance inédite depuis quelques années. Sur le segment des tramways, nous allons inaugurer au mois de mai ceux de Rabat et d’Alger, celui de Jérusalem devrait être mis en service cet été, et nous venons de présenter le tramway d’Al-Sufouh, à Dubaï. Enfin, alors que personne n’y aurait cru il y a cinq ans, l’Algérie est notre plus important marché régional pour ce produit : outre Alger, nous avons remporté deux autres contrats clés en main – Oran et Constantine -, et onze autres villes comptent s’équiper. L’usine de montage que nous allons ouvrir à Annaba renforcera encore notre position pour remporter ces contrats.

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Au-delà du tramway, quel avenir pour le rail ?

Nous venons de vendre quatorze rames de TGV au Maroc ! Le marché du métro a aussi un gros potentiel, notamment au Moyen-Orient avec la construction de lignes à Ryad et à La Mecque. Des études sont en cours au Qatar et à Abou Dhabi, et des villes comme Amman et Damas ont de réels besoins.

Le contexte politique actuel a-t-il ralenti vos projets ?

La réalisation de nos projets en cours se poursuit au même rythme. Malgré un ralentissement temporaire des appels d’offres en Égypte et en Tunisie, aucun investissement n’a été remis en question : les infrastructures de mobilité urbaine dopent le commerce, la construction, l’urbanisme, la mobilité des personnes et des biens.

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L’Afrique subsaharienne est-elle aussi un marché d’avenir ?

Ces pays sont pour le moment axés sur leur stabilisation politique et économique. Mais nous avons depuis quelques mois des contacts pour équiper en tramways Yaoundé et Douala. Rien de très concret encore, mais nous sommes prêts à démarrer dès que les autorités voudront concrétiser ces pourparlers. 

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