Guinée équatoriale : portraits de bâtisseurs d’avenir

Ingénieurs ou autodidactes, ils dirigent les poids lourds du secteur de la construction. Une industrie dopée par les investissements massifs dans les infrastructures.

Publié le 9 juin 2011 Lecture : 4 minutes.

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Laurent Adja Adiko, responsable de l’agence du BNETD.
© Muriel Devey pour J.A.

Les études techniques et le contrôle de travaux n’ont pas de secret pour Laurent Adja Adiko. Hormis un passage au ministère ivoirien de la Construction entre 1991 et 2001, cet ingénieur de travaux publics, né en juin 1950 à Ebrah (Côte d’Ivoire), a fait l’essentiel de sa carrière au Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) où il est entré en 1980, après ses études à l’École nationale supérieure des travaux publics de Yamoussoukro. À son actif, le contrôle de grands chantiers comme ceux du CHU de Yopougon, du sanctuaire marial d’Abidjan et de la Fondation Houphouët-Boigny, et la coordination des travaux de la basilique de Yamoussoukro. Depuis 2006, il dirige l’agence du BNETD en Guinée équatoriale où l’entreprise a quelques gros marchés, et un département de cartographie et de télédétection.

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Éric Le Maguet, responsable de l’agnece d’Egis Route

Le responsable d’agence d’Egis Route en Guinée équatoriale est un ingénieur de 36 ans qui a déjà de la bouteille. Né à Saint-Dizier, en France, et titulaire d’un DESS en ingénierie de la maîtrise d’œuvre, Éric Le Maguet a exercé pendant une douzaine d’années dans l’Hexagone avant de s’installer en 2007 au Cameroun, où il crée avec des associés un bureau d’étude en architecture et urbanisme à Yaoundé. En janvier 2009, il fait ses premiers pas chez Egis Route sur le projet de réhabilitation des voiries de Douala mené dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement de l’Agence française de développement (AFD).Puis direction la Guinée équatoriale, où le bureau d’études et de contrôle intervient sur le site d’Oyala. Sous sa responsabilité aujourd’hui, une équipe de 25 personnes sur place et quelque 100 employés basés en France. « Un poste passionnant », assure-t-il.

Roger Pereira, PDG de PAC International

Rien ne prédestinait cet ex-colonel congolais à devenir entrepreneur. Né en 1946 à Mvouti, dans le Kouilou, Roger Pereira fait une formation militaire supérieure à Moscou avant de rentrer à Brazzaville où il deviendra, entre autres, directeur du protocole des présidents Denis Sassou Nguesso puis Pascal Lissouba. En 2001, il s’installe en Guinée équatoriale où il crée, avec des associés libanais, PAC International, une entreprise de bâtiment « axée sur des projets haut de gamme », précise-t-il. La société a conduit plusieurs chantiers à Malabo, Bata et Mongomo, dont la construction de bâtiments ministériels, d’un centre médical, d’une bibliothèque et, dernièrement, d’un restaurant à Sipopo, ainsi que la restauration du séminaire Notre-Dame du Pilar de Banapa et du Centre culturel espagnol de Malabo.

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Bechara El-Kassis, directeur de Setraco EG

Avant de rejoindre la Guinée équatoriale il y a deux ans, cet ingénieur, la cinquantaine passée, a travaillé au Liban – où il est né -, en Syrie, en Irak, au Qatar, à Dubaï, à Djibouti, en Algérie, ainsi qu’au Liberia et au Nigeria dans le cadre de Setraco. « Pendant des années, j’ai fait essentiellement de l’ingénierie. Puis je me suis occupé davantage de management. J’ai notamment organisé quatre sociétés au Liban. » À Malabo, où la filiale locale de Setraco conduit deux chantiers dans le quartier Paraiso, Bechara el-Kassis, qui supervise une équipe de 350 employés, a pour mission d’amener l’entreprise à atteindre sa vitesse de croisière. Le plus ? « Un environnement multiculturel, qui oblige à mieux communiquer et une obligation de formation. » Et un peu de temps libre pour lire.

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Jean-Charles Hayoz, directeur administratif et financier de Somagec GE.
© Vincent Fournier/J.A.

Il est à la tête de la filiale locale du marocain Somagec depuis 2006. Une lourde responsabilité au regard des grands chantiers, notamment de ports et d’aéroports, dont cette entreprise de génie civil a la charge, et de ses quelque 5 000 employés. Mais la tâche ne fait pas peur à Jean-Charles Hayoz, Suisse d’origine, né en 1958 à Casablanca. Dans le passé, il a pas mal bourlingué. Après une formation en hôtellerie à Lausanne, il travaille dans plusieurs établissements, en Italie, en France, en Suisse et au Maroc. Un bagage aujourd’hui utile à Somagec GE, qui s’est lancé dans la gestion d’hôtels. Mais c’est surtout son expérience de près de dix-sept ans en Angola, où il s’occupait de courtage en produits alimentaires, qui décide Roger Sahyoun, patron de la maison mère, à nommer Jean-Charles Hayoz à Malabo. Un choix opportun. Sous sa houlette, Somagec GE fait partie des entreprises qui comptent.

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