Culture : Alain Mabanckou va prononcer sa leçon inaugurale au Collège de France

L’écrivain franco-congolais Alain Mabanckou doit prononcer jeudi sa leçon inaugurale au Collège de France. Il a d’ores et déjà déploré mercredi l’absence de représentant officiel du Congo.

L’écrivain Alain Mabanckou. © Vincent Fournier pour J.A.

L’écrivain Alain Mabanckou. © Vincent Fournier pour J.A.

Publié le 16 mars 2016 Lecture : 1 minute.

« Le Congo semble ne pas s’intéresser à la culture », a affirmé Alain Mabanckou, interrogé sur TV5 Monde en regrettant l’absence du ministre congolais de la Culture à Paris. Le prix Renaudot pour « Mémoires de porc-épic » doit prononcer jeudi 17 mars sa leçon inaugurale au Collège de France, où il occupe la chaire annuelle de création artistique.

« Si le ministre de la Culture du Congo Brazzaville ne trouve pas le temps de venir au Collège, je lui donne le titre de ministre de l’Inculture », a-t-il ajouté. Premier romancier à hériter pour l’année 2016 de la chaire de création artistique, le Franco-Congolais, aujourd’hui installé à Santa Monica où il enseigne à l’Université de Californie, Los Angeles (UCLA), est le quatrième Africain à occuper dans cette institution fondée par François Ier une chaire annuelle, après l’anthropologue ivoirien Harris Memel-Fotê (1995-1996), le radiologue algérien Élias Zerhouni (2010-2011) et l’économiste égyptien Ismail Serageldin (2010-2011).

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Le Congo est « un pays paradoxal sans conscience culturelle »

Alain Mabanckou, qui a choisi le thème « De la littérature coloniale à la littérature « négro-africaine », a indiqué qu’il comptait mettre en avant les littératures africaines pour que « puissent résonner » les noms de Cheikh Hamidou Kane, Camara Laye, Sony Labou Tansi, Mongo Beti ou encore Aminata Sow Fall.

Dans un entretien à paraître jeudi dans Le Point, l’écrivain estime encore que le Congo est « un pays paradoxal sans conscience culturelle » même s’il compte de grands écrivains. « Comme ailleurs sur le continent, la politique culturelle y est désastreuse et c’est bien dommage », a-t-il dit.

Brazzaville et Pointe-Noire, ville natale d’Alain Mabanckou, sont deux villes invitées du Salon du livre de Paris qui ouvre ses portes jeudi 17 mars. Alain Mabanckou et 21 autres écrivains congolais participeront à plusieurs débats pour présenter la littérature africaine.

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