BAD : le litige qui valait deux milliards

Georges Ouegnin, un ancien proche d’Houphouët-Boigny et d’Henri Konan Bédié, réclame 2 milliards de F CFA à la Banque africaine de développement, ancien locataire d’un immeuble lui appartenant, au titre des travaux de remise en état.

Publié le 27 mai 2010 Lecture : 1 minute.

Après cinq années de contentieux sans perspectives de solution, Georges Ouegnin, qui fut le directeur du protocole des présidents ivoiriens Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié, envisage de rendre public le désaccord financier qui l’oppose à l’administration de la Banque africaine de développement (BAD). En cause : un immeuble mitoyen du siège abidjanais de la BAD (Aniaman, « a Fraternité ») qui lui appartient. De 1983 à 2005, il en a loué une partie à la banque. Lors de la restitution des locaux (des appartements transformés en bureaux), l’ex-ambassadeur en a exigé la remise dans leur état initial, conformément au contrat. Montant expertisé des travaux : 1,3 milliard de F CFA (près de 2 millions d’euros). Refus de la BAD. Contre-expertise, médiation du ministre Paul Antoine Bohoun Bouabré, interventions de Ouegnin auprès de Donald Kaberuka, le président de la BAD (qui est par ailleurs son ami), promesse de règlement écrite de Kordjé Bedoumra, le vice-président de l’établissement : rien n’y a fait. L’administration de la BAD, qui avait remis à Ouegnin une première offre de transaction de… 350 millions de F CFA, avant de la retirer, bloque toujours. D’autant que Ouegnin, s’appuyant sur les clauses du contrat de 1983, exige en outre le paiement de quatre ans et demi de loyers couvrant la période 2005-2010. Soit, avec les pénalités, près de 2 milliards de F CFA.

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