Côte d’Ivoire : BHCI, le sursaut
En cours de recapitalisation, la banque se recentre sur son cœur de métier : le financement de l’immobilier.
L’heure est à la reconquête. Donnée pour morte il y a quelques mois encore, la Banque de l’habitat de Côte d’Ivoire (BHCI) accélère son redressement. Sous-capitalisée à hauteur de 2,7 millions d’euros dès sa création en 1996, détenue par l’État à 55,9 %, elle n’a jamais pu se consacrer à son cœur de métier : le financement de l’immobilier social. Faute de ressources propres suffisantes, la BHCI a diversifié ses activités… sans réussite.
Aujourd’hui, la banque est en cours de recapitalisation, à hauteur de 8,8 millions d’euros, avec l’objectif d’atteindre un capital de 18,3 millions en 2012. La BHCI est aussi sortie de la zone rouge. De 64,3 millions d’euros pour l’année 2009, le total de bilan est passé à 81,9 millions pour les seuls sept premiers mois de 2011. « L’établissement n’était plus fréquentable. Mais désormais, nous voulons faire partie des dix premières banques ivoiriennes », souligne Souleymane Dogoni, directeur général depuis 2009.
Désengagement. La BHCI s’est recentrée sur le financement de l’immobilier – avec le lancement de projets comme les Hauts de la Djibi (Cocody) et la Baie des ambassadeurs (Yopougon). En outre, elle s’est désengagée de ses autres activités : elle a ainsi réduit ses encours au profit de Palmci (passés de 4,6 millions à 1,5 million d’euros) et du Port autonome d’Abidjan (de 7,6 millions à 1,5 million). Enfin, un plan triennal de création de quatre agences par an a été adopté.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan