Algérie : attaque à la roquette contre un site gazier à 200 kilomètres d’In Salah, pas de victime
Le site gazier de Krechba, à 200 km de la ville d’In Salah, a été la cible de tirs de roquettes ce vendredi. Aucune victime n’est à déplorer.
Le site gazier de Krechba, situé à 200 km de In Salah, dans la wilaya de Ghardaïa (près de 875 Sud d’Alger), a été la cible de tirs de roquettes le 18 mars à 6H30. Selon nos informations, les tirs ont été lancés par un groupe armé de deux personnes qui a été repoussé par l’armée algérienne pour empêcher une éventuelle intrusion dans le site.
L’attaque n’a pas fait de victime, ni de dégât matériel. Une source sécuritaire, ayant requis l’anonymat, a indiqué à Jeune Afrique que les services de sécurité ont lancé une opération de ratissage pour tenter de retrouver les auteurs de l’attaque.
« Le site visé, qui comprend deux bases de vie et un centre de production, est protégé par une clôture de sécurité le long de laquelle des militaires sont postés en permanence », selon un des employés joint par l’AFP.
Fermeture du site
Le site de raffinage de gaz de Krechba, exploité par un consortium regroupant British Petroleum, Statoil et Sonatrach, est l’un des trois plus importants sites en Algérie. L’essentiel de sa production est exporté vers l’Europe.
Dans un communiqué, British Petroleum, qui ne déplore aucune victime, a annoncé que le site de production a été fermé par mesure de sécurité. Pour sa part, le Norvégien Statoil a affirmé être en contact avec ses trois employés, sains et saufs, ajoutant qu’il avait mis en place une cellule d’urgence en Norvège et en Algérie.
Une cellule de crise a été installée à la Sonatrach aussi. « Cette tentative n’a eu aucun impact sur les installations ainsi que la production », a indiqué le groupe pétrolier algérien Sonatrach. La compagnie nationale précise que » le dispositif d’alerte mis en place a parfaitement fonctionné et a permis de mettre en échec cette tentative « .
Surveillance maximale
« La menace, présentée par cette attaque, reste très marginale pour l’industrie pétrolière et gazière algérienne qui sait s’adapter à ce genre de risques », commente Akram Khrief, journaliste, spécialiste des questions de sécurité en Algérie.
Sur sa frontière avec la Libye, longue de quelque 980 km, l’Algérie a installé des centaines de postes de surveillance, appuyés par des unités d’élite, des gardes mobiles et des avions de reconnaissance. La surveillance est maximale autour des installations pétrolières et gazières, ainsi qu’à proximité des bases de vie d’In Amenas qui ont été la cible d’une attaque terroriste en janvier 2013 qui a fait 40 victimes de dix nationalités étrangères ainsi que 29 du côté des assaillants. Le commanditaire de l’attaque, l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, n’a jamais été arrêté.
Le 11 mars, l’armée algérienne a annoncé avoir « neutralisé », à Guemar, dans la région d’El Oued, trois terroristes dont un avait rallié les groupes islamiques armés dès 1994.
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