Sénégal : premier emprunt obligataire sur les 630 milliards visés par l’État en 2016

Afin de financer ses investissements prioritaires annuels, le Sénégal cherche, à compter d’aujourd’hui, 150 milliards de FCFA (228,7 millions d’euros) sur le marché de la dette publique de l’UEMOA. Premier emprunt obligataire sur les 630 milliards de FCFA (960 millions d’euros) que l’État sénégalais cherchera à lever en 2016.

Atos prévoit également de construire une autre plateforme technologique dans la future cité numérique de 25 hectares à Diamniadio (40 km à l’est de la capitale sénégalaise). © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

Atos prévoit également de construire une autre plateforme technologique dans la future cité numérique de 25 hectares à Diamniadio (40 km à l’est de la capitale sénégalaise). © Sylvain Cherkaoui pour Jeune Afrique

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Publié le 21 mars 2016 Lecture : 1 minute.

L’opération s’inscrit dans le programme annuel de financement des besoins de l’État sénégalais. « Il ne vise pas un objectif particulier », confie à Jeune Afrique, Babacar Cissé directeur de la Dette publique du Sénégal au ministère de l’Économie et des Finances. « Nous affectons, prioritairement, les ressources de cet emprunt au financement de projets d’investissement public retenus par l’État pour l’année 2016 ».

Pour 2016, le montant du programme d’émission était arrêté à 630 milliards de FCFA. « Mais au sortir de la dernière mission, à Dakar, du Fonds monétaire international (FMI, du 1er au 14 mars derniers), on doit remettre à jour le cadrage budgétaire, macroéconomique et, s’il y a lieu, le montant pourrait être modifié », révèle Babacar Cissé.

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Une émission obligataire ciblée

En ce qui concerne l’emprunt obligataire lancé lundi, il offre un taux d’intérêt de 5,9% pour une maturité de 7 ans. Sa particularité est qu’il est uniquement réservé aux Spécialistes en valeurs du Trésor (SVT).

« Les critères pour être agréé sous le statut de SVT par un des États de l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA) tiennent à la solidité financière, à un intérêt marqué pour l’État dont la banque ou la société de gestion et d’intermédiation (SGI) sollicitent l’agrément, à des normes prudentielles, de gestion des risques, etc. », explique Babacar Cissé.

Le groupe bancaire panafricain Ecobank, Bank of Africa, la Compagnie bancaire d’Afrique de l’Ouest (CBAO)-Attijariwafa Bank, la Banque internationale pour le commerce et l’industrie au Sénégal (Bicis), la Banque régionale des marchés (BRM) et le burkinabè Coris Bank vont prendre part à l’émission de l’État sénégalais.

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Cette émission ciblée procède d’une réforme mise en œuvre par les 8 États membres de la zone UEMOA, en vigueur depuis le 1er mars 2016.

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