Agro-industrie : la success-story du Libano-Sénégalais Youssef Omaïs

La Société financière internationale va investir 11 millions d’euros dans Patisen. La success-story continue pour Youssef Omaïs, le patron du groupe sénégalais.

ProfilAuteur_MichaelPauron

Publié le 15 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

C’est un homme discret qui n’aime pas parler de lui. Sénégalais d’origine libanaise, Youssef Omaïs est pourtant à la tête de ce qui est en train de devenir l’une des plus belles réussites du secteur agroalimentaire ouest-africain. À 57 ans, il fête ce mois-ci les 30 ans de Patisen, qui devrait dégager cette année un chiffre d’affaires de 76 millions d’euros (50 milliards de F CFA), soit le double par rapport à 2010.

Et il vient de réussir un joli coup : la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale) signera le 17 novembre un accord de 11 millions d’euros. L’organisme entre au capital de la société à hauteur de 2,5 millions d’euros (entre 20 % et 10 % du capital, dégressif dans le temps) et soutiendra le développement de nouvelles capacités et de nouveaux produits avec un prêt de 8,5 millions. « Surtout, la SFI nous conseillera notamment dans la gouvernance, car nous avons une croissance très rapide », précise Youssef Omaïs. Bouillons en cubes, pâtes à tartiner… L’industriel est présent « du grossiste à la ménagère ».

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Dans ses locaux, tôt le matin jusque tard le soir, Youssef Omaïs aime être entouré. De l’homme d’affaires de passage aux habitués de la famille élargie, en passant par les techniciens venus régler ses nouvelles machines, il ne se passe pas un déjeuner chez lui sans que des convives ne soient invités à la table. Autodidacte, il s’est consacré dès 1981 au projet Patisen, qui connaîtra dans son histoire quelques remous. « J’ai le niveau bac, car j’ai vite rejoint les affaires familiales, précise-t-il. Mais j’avais envie d’être autonome, j’ai donc monté mon entreprise. »

Maîtrise du terrain

Patisen devient rapidement incontournable, avec ses pâtes à tartiner qui inondent le marché sénégalais. En 1999, il vend son activité de production au géant du chocolat Barry Callebaut, tout en conservant un siège au conseil d’administration. Las de se sentir inutile, il remonte en selle en 2005. Six ans plus tard, il détrône la marque suisse sur le marché sénégalais et s’attaque à la sous-région. « Nous exportons déjà dans plus de vingt pays », assure-t-il. Son secret : une parfaite maîtrise du terrain et du consommateur. Et ce n’est pas fini : avec l’entrée en production de ses nouvelles lignes, Youssef Omaïs vise 150 millions d’euros de chiffre d’affaires dès 2012. 

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