Énergie : le marocain Platinum Power diversifie son portefeuille africain
État d’avancement des projets, difficultés administratives ou logistiques rencontrées dans la conduite des chantiers de leur financement à leur réalisation, nouvelles opportunités… le directeur général adjoint de la société énergétique passe en revue les projets africains de sa société. Entretien.
Côte d’Ivoire : 4e édition de l’Africa CEO Forum à Abidjan
Une centaine de VIP de l’économie africaine (et les 800 participants) sont annoncés les 21 et 22 mars à la quatrième édition du Africa CEO Forum, en Côte d’Ivoire.
Comptant comme actionnaire de référence, le capital-investisseur américain Brookstone Partners, l’énergéticien marocain Platinum Power connaît un développement fulgurant sur le continent. Jeune Afrique a rencontré son directeur général adjoint, Kamal Abdelhafid, en marge de la quatrième édition de l’Africa CEO Forum.
Jeune Afrique : Quel est l’état d’avancement de vos projets africains, notamment en Côte d’Ivoire et au Cameroun ?
Ils sont à un stade très avancé. Nous avons comme objectif de boucler le financement d’ici la fin de l’année ou au plus tard en début 2017. Dès lors, on pourra lancer la construction effective des centrales hydroélectriques d’une capacité total supérieure à 600 mégawatts (MW), tant en Côte d’Ivoire et qu’au Cameroun.
Lancement des chantiers de centrales hydroélectriques ivoiriennes et camerounaises en 2017
Les premières conventions avec ces États ont été signées début 2014. Est-ce normal que le bouclage du financement prenne autant de temps ?
Je peux vous assurer que nous allons beaucoup plus vite que la moyenne du secteur. Des projets hydroélectriques de cette taille, prennent en moyenne 4 à 5 ans pour se structurer financièrement. Mais Platinum Power a réussi à finaliser le développement sur le plan technique en moins de trois ans et aujourd’hui, nous avons engagé la banque française Natixis comme conseiller financier pour structurer le financement et lancer les constructions dans les plus brefs délais. Nous parlons de projets qui nécessitent un investissement de 1,6 milliard de dollars, dont 20 à 30% sont assurés par les fonds propres de Platinum Power et son actionnaire de référence.
On parle du blocage d’un de vos projets en Côte d’Ivoire. Est-ce vraiment le cas ?
Il est vrai que l’une des trois centrales hydroélectriques, objet de la convention avec le gouvernement ivoirien a dû être abandonnée du fait que son emplacement est situé dans un parc naturel. Mais il ne s’agit nullement de blocage.
Êtes-vous confronté à des difficultés réglementaires dans les marchés africains sur lesquels vous travaillez ?
Dans tous les pays où nous sommes présents, le contexte réglementaire est clair et précis et nos interlocuteurs y ont déjà l’habitude de travailler en association avec le secteur privé. Des difficultés opérationnelles peuvent surgir, mais nous arrivons à les dépasser rapidement, car les États mettent tous les moyens pour la réalisation de ces projets stratégiques dans les délais et les budgets convenus.
Quels sont les autres pays africains sur lesquels vous comptez vous positionner ?
Nous avons récemment signé un protocole d’accord dans un pays d’Afrique centrale qui porte sur le développement, le financement, la réalisation et l’exploitation de trois projets hydroélectriques d’une capacité de 500 MW. Mais nous sommes toujours en train de vérifier la faisabilité opérationnelle, notamment la viabilité des sites.
Quid du Maroc ?
Après avoir réalisé des études techniques et environnementales sur une cascade de projets, Platinum Power a obtenu des concessions pour cinq projets hydroélectriques. Nous allons bientôt lancer les appels d’offres pour la construction de ces centrales qui devraient coûter environ deux milliards de dirhams pour une capacité de 120 MW.
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