Mali : des réserves d’or revues à la hausse
Le sous-sol malien regorge de 800 tonnes de réserves d’or, une estimation revue à la hausse par rapport aux évaluations antérieures qui se situaient entre 600 et 700 tonnes, a fait savoir le ministre des Mines lundi.
Trois mois après sa prise de fonction, le ministre malien des Mines, Cheickna Seydi Ahamady Diawara, a relevé l’estimation des réserves aurifères dont regorge le sous-sol du Mali. Son prédécesseur Boubou Cissé avait indiqué en préalable aux 6e Journées minières de Bamako, en novembre 2015, que les réserves aurifères non encore exploitées au Mali se situaient entre 600 et 700 tonnes.
Lundi 21 mars, le ministre nommé par un décret du président Ibrahim Boubacar Keïta à la mi-janvier, a estimé que les réserves connues et non encore exploitées dans le sous-sol malien atteignaient 800 tonnes, selon Reuters. Ce qui avec une production annuelle moyenne d’une cinquantaine de tonnes (49,8 tonnes en 2014, 47 tonnes en 2013, 50 tonnes en 2012), laisse encore du champ aux industries extractives, a également estimé le ministre. Entre treize et quinze années d’extraction sur la base des réserves connues. Une durée qui diminuera quelque peu si l’objectif de l’État du Mali de relever sa production à 60 tonnes d’or par an est atteint.
Nouvelles mises en productions de mines à l’Ouest et dans le Sud
Parmi les causes du relèvement de cette estimation, le ministre a rappelé l’entrée en activité des mines de Fekola (près de la frontière avec le Sénégal, à 400 km à l’ouest de Bamako) et Yanfolila (au sud, à la frontière avec la Guinée), prévue en 2016.
Des variations de production d’or d’autant plus importantes qu’elles comptent pour 75 % des recettes d’exportation et environ 7,6 % du PIB, selon le FMI.
Le Mali exploite aussi d’autres ressources minérales comme la bauxite, le minerai de fer, le diamant, le calcaire, le manganèse, le nickel, le pétrole, les phosphates, l’étain et l’uranium. Autant d’activités extractives qui lui ont permis de recevoir 449 millions de dollars de revenus fiscaux, selon les chiffres de l’exercice 2013 communiqués par l’État malien à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Soit un tiers des 1 007 milliards de F CFA (1,7 milliard de dollars) qui étaient prévus par le budget de l’État la même année.
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